Ciel et Terre
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Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : terre (60)Ciel etTerreLe maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. (...)
Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues des chairs marquées par les éléments et le temps, couverts de haillons de cuir et de tissus misérables. Un village perdu au milieu de cetteterreque j'ai vue creusée par mon père avant moi et que mon fils creusera sous mes yeux et bien après. Cetteterre, vaste, s'étendant à l'infini, presque aussi vide que la paume de ma main, sans presque aucun relief pour nous abriter du vent, craquelée de ces longues et profondes failles où sommeillent des choses inhumaines qui remontent à la surface les nuits de pleine lune et les jours de tempête. D'autres choses moins étranges remontent aussi à la surface de laterre: arbres, pommes deterre, salades et légumes, elle nous offre ce qui nous appartient de droit et ce que nous nous devons de partager et de donner pour continuer à vivre. Certains dans ce village ne cultivent pas ces terres, ils y élèvent celles des bêtes qui ne sont pas trop féroces. (...)
Quelques maisons de bois tressé pour les plus pauvres, de vieilles pierres pour les plus anciens, les plus riches et les plus travailleurs, des barrières de bois pour empêcher nos bêtes de se perdre dans la steppe sans fin qui s'étend au-delà. Quelques talismans de fer froid pour les choses qui hantent les entrailles de laterreet les brumes à l'horizon, trop belles, trop féroces pour être humaines et trop puissantes pour simplement se contenter de notre sang, notre chair et notre vie. (...)
Son visage est caché derrière un masque étrange : sans yeux, juste un amas de tentacules qui pendent et tombent jusque devant son menton. Parfois, ces derniers s'animent comme de gros vers deterre. Immonde. - Un arrangement a déjà été conclut. » Voix chuintante du Héraut. « Brume sera l'élue. (...)
Les gouttes d'eau tambourinent sur le toit de la hutte. Parfois, l'une d'entre elle parvient à passer au travers et retombe sourdement parterre, ou dans un petit éclat lorsqu'elle atteint le feu qui nous enfume et nous réchauffe. En dehors du raclement des cuillères en bois, des bruits de mastication, ce sont pratiquement les seuls bruits qui se font entendre dans la hutte. (...)
Quand Pigeon Fou reprend la parole, sa voix est enjouée, comme celle d'un homme qui découvre une pièce de jade parterre. - Sache, jeune chiot, que le Seigneur des Hauts Vents n'est pas le fils de Mela, dit-il, c'est un élu divin, pas juste le rejeton d'une amourette divine. (...)
Il m'a jeté d'un regard déçu et inquiet. Nous sommes resté un long moment là, moi à fixé le buisson blanc, lui, à regarder les traces parterre... puis il m'est venu une idée soudaine. - Les traces ? Demandais-je. - Pas un homme, dit-il. Le vent s'est levé, il soufflait dans notre direction. (...)
Elle pose un regard distrait sur nous et nous dégringolons de montures pour nous jeter à ces pieds et mettre le front àterre. J'entends les pas métalliques des gardes qui s'approchent. La voix caverneuse de l'un d'eux retentit. (...)
Mon coeur manque un battement avant de se mettre à battre la chamade. Je serre les dents et referme les poings dans laterrefroide. Le garde se retourne vers la Princesse Bleue. A nouveau, la voix caverneuse : - Montrez nous ça. (...)
A mes pieds, je contemple distraitement une flaque d'urine entre les genoux de Rude, et Boeuf, ce pauvre fou, semble ressentir lui aussi le problème car il serre nerveusement dans un de ces poings posé parterreun bout de roche. - Montre-nous ! Dit le garde. Je marche jusqu'au Chariot et lève la bâche. OEil Vert est éveillé, terrifié, allongé et silencieux. Brume est là. Je la saisis par la main, elle fait quelques pas et elle s'agenouille, front contreterredevant la Princesse Bleue. - L'estropié est en bonus ? Le ton est railleur. Je fais non de la tête. (...)
Je sens le regard d'un des gardes peser sur moi et je me tais et réprime l'envie de pleurer de rage et essaie de penser à Brin et Aube. A tout ce qui dépend de moi. Je garde le poing serré sur laterrenoire et froide du domaine. Une éternité semble passer (s'écouler) dans le silence. Soudain, un glas retentit, et mon sang se fige dans mes veines. (...)
Ils tentent de me prendre en tenaille en apparaissant chacun d'un coté, mais ils sont mal coordonnés. L'un d'eux est trop pressé. Laterrevole vers lui, l'aveugle, et mon coutelas perfore son oeil. J'ai tout juste le temps de me retourner pour voir l'autre m'attaquer. La hallebarde file vers moi, je roule àterreet je sens la morsure de la lame dans l'air. Plus qu'une question de temps. J'ai roulé sur ma mauvaise épaule comme l'imbécile que je suis. (...)
Le chariot est déchiqueté par une force aussi rapide que la lumière. Le monde tourne dans tous les sens alors que je suis projeté àterrecomme un vulgaire débris par l'onde de choc, le garde roule non loin de moi. Des morceaux de bois viennent se ficher quelque part dans ma chair tandis que des morceaux de chariot, des restes de récolte et d'OEil Vert retombe autour de moi. (...)
Les mouches virevoltent autour de moi, attirées par l'odeur du sang et ma chair à vif. Je m'improvise un cataplasme avec laterred'une termitière pour désinfecter et boucher le trou dans mon épaule. La fin de la journée vient, et des nuages lourds de pluie avec elle (avec elle des nuages lourds de pluie). (...)
Je regarde autour de moi, cherchant un abri dans tout ce vide, j'accélère mon allure malgré l'épuisement et je repère trois buttes deterremédiocres. Je les rejoins en rampant. Malgré les apparences, les buttes n'ont rien de naturel, ce sont des tertres élevés par les Aïnouks, nomades qui passent dans la région, ils y enterrent leurs morts, des gris-gris, ou d'autres choses, et parfois, tout cela refuse de rester où on les y a laissés. (...)
Je manque de le dépasser car il ne reste rien, ou presque : effacé de la surface du monde, seule la butte de Regard Vif est encore là, amoindrie, l'entrée disloquée et bouchée par un effondrement. Peut-être quelques poutres et pierres ci et là. Les champs ne sont plus que des taches deterreau milieu des mauvaises herbes qui les entouraient. Mon esprit est vide, sa substance emportée par le vent. Assis parterre, j'attends sans trop savoir quoi, ahuri. La nuit. La nuit froide, et le vent, toujours le vent, qui emporte les morts et les vivants. (...)
Je pourrais avoir peur, je devrais avoir peur, mais je me sens presque euphorique. Peut-être ai-je réellement parcouru laterredes morts. - Pourquoi m'en parle-t-il ? C'est dangereux d'en parler pour un non-initié, dis-je. (...)
Je hurle, couvre mon visage de mon bras. Je sens une nouvelle explosion de pouvoir en moi, mais ma peau se liquéfie et coule parterrecomme du lait. La peur plante ses crocs haineux dans mon âme qui répond d'une fureur indignée. (...)
Le coup percute un visage, fait voler un nez en éclat et déloge quelques dents. A l'autre bout de mon bras ensanglanté, c'est Jaï, que la force de l'impact traîne dans laterredans un bruit obscène et un nuage de poussière. Je crois prononcer le mot « non ». Nouvel instant de silence. (...)
Devant moi, sur la plaine, une épaisse couche de neige et de verglas s'étend, longeant une faille balafrant laterre. Les neiges éternelles précédant la faille, domaine du Beau Peuple, elles persistent, qu'elle que soit la température ou le climat. (...)
A la fin de la journée, lorsque j'émerge, je retombe sur la neige, et un peu plus loin, la craquelure large et sombre de la faille déchirant laterre. Piégé. Je fouille le monde autour de moi du regard : Personne. Nos ancêtres ont appelé cette chose la faille : et c'est bien ce que c'est, mais c'est un peu plus que cela : c'est une faille dans le monde des hommes, dans la Création tout entière. (...)
Au bout de quelques heures, les parois s'élargissent, mais le chemin descend plus bas dans le coeur de laterre. S'enfonce dans ce qui ressemble de plus en plus à une incroyable vallée souterraine. Je reste immobile un long moment. (...)
Je sens des côtes pareilles à celle d'un ours céder sous la puissance du coup et le monstre est projeté dans les ténèbres illuminées par la lumière émanant de moi. Il s'écrase contre un mur, vomit un sang blanc et retombe face contreterre. Plus que deux. Ils se ramassent, prêt à se jeter sur moi. Grognement de rage, ils semblent ignorer la peur. (...)
J'en lâche un, ramène l'autre vers moi et mon crâne vient fracasser le sien dans une explosion d'or et de sanglante blancheur. Ce qui reste de son corps n'est pas encore retomber àterrelorsque je me penche en arrière pour infliger le même traitement au dernier qui tentait de m'attaquer de dos. (...)
Je m'attends à oublier qui je suis, à devenir son esclave, à fondre comme de la neige, ou à simplement disparaître et mourir, mais rien ne se passe. Au début. Puis laterretremble, et son reflet dans le mur de glace sourit, se divise en deux en même temps que l'immense paroi qui révèle une lumière bleuâtre aveuglante. (...)
Il fait un geste, et les vêtements se décomposent pour se jeter sur moi et me vêtir d'or, d'ombre et d'argent, un autre éclair, et ma barbe naissante disparaît dans le néant, je me retrouve rasé de près. Il éclate de rire. - Voilà un véritable Prince de laterre! - Merci... mais je ne suis pas un... - Oh si tu en es un ! Mais ce n'est qu'un titre, dit-il, une chose que l'on vous a usurpé en même temps que la vie et la domination sur la Création. Tu es un Prince de laterre, un Donneur de loi, un Exalté Solaire ! Je t'avais dit que je sais reconnaître un mensonge, eh bien fie toi à moi ! (...)
Elle se porte à mes cotés, sourit et tue quelques fauves qui tentent de m'attaquer, ils me sautent dessus, elle les équarrit en plein vol, leurs morceaux retombent àterredans une cascade de bruit sourd. Le serpent s'avance en un éclair vers elle, se dresse par-dessus les corps des fauves blanc. (...)
La lame percute la couronne, la brise en une pluie de glace prismatique, la lame continue son trajet et vient trancher l'avant bras de Lewellyn, qui glisse àterrelentement, dans une traînée de sang bleu. - Mon bras ! Mon bras ! Répète-t-il, MON BRAS ! Je me dirige vers lui tandis que la Princesse Bleue s'apprête à l'achever. (...)
Aewyll ouvre les yeux, de la même façon la mère d'Aube Grise, brutalement, comme après un cauchemar. - Je suis libre ! s'écria-t-elle. Elle se met à rire, en se roulant parterreen battant des pieds, avec la même innocence qu'une enfant ou qu'une bête. Le spectacle est à la fois lascif, attendrissant, et troublant. (...)
La neige longe toujours la faille, mais au-delà, il y a l'herbe jaunie par le soleil, qui ondule tranquillement, ses racines creusant tranquillement laterreet faisant bourgeonner un espoir printanier dans mes pensées. Je finis de me hisser sur le rebord et mon regard rencontre celui d'Aewyll. (...)
Je la saisis par les épaules pour qu'elle évite de tomber et je lui assène le coup suivant, frappe du coude à l'arrière du crâne, comme un coup de marteau. Ses yeux, surpris, se closent tandis que la sang-dragon perd conscience. Je l'allonge doucement àterre, sans quitter Aewyll du regard. Cette dernière a le regard de Brume et le sourire tranquille de la Princesse Bleue. (...)
L'après-midi touche à sa fin lorsque j'arrive en vue des champs qui entourent le village. Je m'allonge parterreen espérant qu'aucune des tâches noires qui y triment pour l'instant ne m'a vu. Ils ne m'aideront pas. (...)
Je constate une invasion de pucerons mais c'est classique à cette période de l'année. Le souvenir de mon lopin deterreboueux m'étreint, et les journées (y) passées aux champs en compagnie de mon fils et de ma femme me reviennent. (...)
Ce n'est pas la première fois que j'arrive dans ce village ainsi, mais tout ce qui fonctionne une fois peut toujours faire défaut la seconde. Les herbes sont profondément enracinées dans laterre, et cette dernière est lourde et poussiéreuse. Je dois lutter bêtement pour ne pas tousser et me faire repérer par les sentinelles. (...)
Une heure après l'aube, je marche contre le vent, lorsque quelque chose explose dans une lumière multicolore à quelques centimètres de mon visage. Je roule àterrepour me jeter à l'écart, et pose les yeux sur la chose l'explosion à éclot comme une fleur des plaine, révélant un enfant ailé, tout de lumière prismatique, volant tout près de moi, irréel, ridicule. (...)
La main d'un géant invisible me tire vers l'arrière, je recule, je glisse et mes deux pieds traces des sillons dans laterre. Tenir. Puis soudain, la main m'emporte et je suis projeté, ma roulade est sans fin, brusquement je perds définitivement contact avec le sol et je me retrouve dans les airs comme un fétu de paille, balancé dans tous les sens. Il n'y a plus deterreni de ciel, seul un nuage sans fin s'étendant partout autour de moi. Je perds le sens de l'orientation, je sens la nausée qui monte mais ne vomit pas, la peur qui noue mes tripes m'en empêche. (...)
Après la faille, je commence à maîtriser les chutes, et je souris à cette pensée. Je me redresse, me dégage, crache laterrecoincée entre mes dents, vérifie que je n'ai aucune égratignure et sort du cratère. Je regarde aux environs immédiats pour me repérer. (...)
Je prends quelques plaies, quelques bosses, mes vêtements sont déchirés et ma gourde se brise, mais dans l'ensemble, je suis indemne et j'avance sans répit, petit à petit. L'herbe et le sol ont entièrement disparut sous laterreet la poussière, moi-même je manque d'être enterré plus d'une fois par la poussière. Mais le fleuve du pouvoir est là, et je m'y accroche obstinément, sans faillir, et j'apprends que le pouvoir ne me faillit pas tant que ma volonté n'échoue pas elle-même. (...)
Je secoue la tête pour chasser cette pensée. Le vent emporte mes larmes qui menacent de déborder. Je grimpe les pentes deterreet de roche retournée devant moi, et arrivé au sommet, je constate que l'attaque du Seigneurs des Hauts Vents m'a plus avantagée que lui. (...)
Lorsqu'ils m'aperçoivent, ils poussent des hurlements dans un dialecte que j'ignore. Je suis moi-même si surpris que je les laisse stupidement filer. De dépit, je crache parterreet prend le couloir de droite, me fiant à mon sens de l'orientation. Après cinq minutes, je maudits ce dernier. (...)
La seconde volée m'atteint toute entière, mais ricoche sans me causer plus de dégâts qu'autant de piqûres de moustiques. Les impacts, néanmoins, me renversent àterre. Cette huile est tout simplement trop glissante pour être normale, et je commence à soupçonner la sorcellerie. (...)
- Ca va durer encore longtemps ? leurs crie-je. Les deux jeunes soldats sont terrifiés, le vieux crache parterre. - Faites le cramer ! rugit-il. Mes yeux s'écarquillent. Il comprend intuitivement mes pensées et sourit avant de fermer la porte. (...)
L'un d'eux se tenait directement derrière la porte, l'oreille collée au bois, à l'affût, ses restes sanglants arrosent ses camarades, les autres sont projetés par l'onde de choc au sol. Je me roule parterreà l'atterrissage, me débarrasse précipitamment de mes loques en feu, faisant vaguement attention aux gardes qui se redressent et s'enfuient, certains en hurlant. (...)
Je le repousse d'un geste, il percute le mur si mal qu'il s'y étourdit tout seul comme un grand. Un autre se roule parterreen hurlant comme un fou, étreignant son visage d'où dégouline un flot de sang. Par réflexe, je m'approche de lui pour vérifier sa blessure : un long morceau d'acier effilé de l'armature est venu se ficher dans son oeil. (...)
A l'horizon, la plaine a changé de couleur, les étendues vertes et or des pâturages de l'été sont devenues de mornes et sombres étendues brunes deterreretournée, plongées dans l'obscurité de lourds nuages parcourus d'éclairs qui s'abattent au loin sur la plaine, sauf dans la direction d'ou je suis arrivé. (...)
J'atterris dans la salle dans une pluie de lumière solaire et de flocons de verre scintillant. Les gardes restent interdits. Je me réceptionne, un genou àterre. Je jure dans ma barbe, j'aurais voulu l'attaquer de suite au lieu de lui laisser le temps de se remettre de sa surprise. (...)
J'arrive à peine sur lui qu'il me noie sous une vague d'éclairs jaillie de ses yeux. La brûlure est fulgurante, le choc violent, je suis jeté àterre. Le temps de me redresser, les dagues animées d'une vie propre fondent à nouveau sur moi. Je roule àterrepour les éviter, elles ricochent sur le sol, en direction du plafond... et reviennent à nouveau à l'attaque à l'unisson avec une vague d'éclairs. (...)
En plein milieu du combat, une escouade de gardes surgit pour m'assaillir, comme une meute de chien de chasse pour la curée, convaincus de pouvoir avoir ma peau. Je me défoule sur eux. Les moins chanceux retapissent les murs, les autres s'enfuient, ventre àterre. Victoire sans objet, car la seconde d'après, le Seigneur des Hauts Vents revient à la charge, accompagné de ses foutues dagues infernales, de sa foudre et sa glace. (...)
Soudain, quelque chose percute ma colonne vertébrale, la cisaille presque, mes jambes se dérobent sous moi et je me retrouve étendu parterre. Un rire calme et glacé qui résonne au milieu des ruines. Je tente de reprendre mon souffle, de me concentrer, de respirer. (...)
Elle ne croise jamais mon regard, je ne lui parle qu'en cas d'absolue nécessité. Nous sommes tous deux couverts deterre. Je guéris, alors que j'aurais du mourir vidé de mon sang ou rongé par la gangrène ou quelque autre infection, mais aucun de ses maux ne m'atteint, et mes plaies guérissent à une allure qui m'effraie autant que Brume. (...)
- Plus au nord, dis-je, de l'autre coté du fleuve noir, dans le pays des morts, pour retrouver ma femme et mon fils. - Laterredes morts... tu ne pourras pas survivre là-bas, personne ne le peut ! Reste ici, avec moi, Là-bas, c'est le royaume de la mort ! (...)