Les aventures de Mlle La Maupin : Vie d'une véritable
aventurièresur Bastion rôliste
Il est difficile de faire partir à l'aventure un personnage féminin dans un contexte qui, historiquement, ne tolère pas les femmes aventureuses. Il semble qu'il faille sacrifier soit le réalisme historique, soit la jouabilité (perso opprimé). Grâce à cette traduction, vous allez pouvoir vous inspirer d'une histoire vraie pour insérer vos héroïnes dans l'Histoire. Préface : La Maupin, escrimeuse française du XVIIème siècle, aventurière et célébrité de l'opéra, semble un personnage sorti d'un ...Contient : opéra (20), opera(...) Grâce à cette traduction, vous allez pouvoir vous inspirer d'une histoire vraie pour insérer vos héroïnes dans l'Histoire. Préface : La Maupin, escrimeuse française du XVIIème siècle, aventurière et célébrité de l'opéra, semble un personnage sorti d'un roman de Dumas ou de Sabatini, excepté sur deux points. D'abord, elle a vraiment existé, et ensuite, peu d'auteurs auraient attribué ses exploits à une femme. (...)
Elle avait une carrure athlétique, une peau très blanche et des cheveux bouclés châtains avec des reflets blonds, des yeux bleus, un nez aquilin, une bouche exquise, et dit-on, des seins parfaits. Elle fut aussi une vedette de l'un des plus grands théâtres de son époque - l'Opérade Paris. Elle avait une adorable voix de contralto et une mémoire phénoménale. Bien qu'elle fut très ignorante en musique et que certains dirent qu'elle était peu douée pour le chant, son charme, sa belle voix, son amour de la gloire, son excellente mémoire et son extravagance semblent l'avoir destinée à la célébrité sur la scène de l'Opérade Paris. On dit qu'elle serait 'née avec des penchants masculins' en plus d'avoir été élevée comme un garçon. (...)
Thévénard était arrivé à Paris avant La Maupin et, ainsi qu'il l'avait rêvé, avait été engagé par l'Académie Royale de Musique (l'Opérade Paris) dès son premier jour dans la capitale, faisant de lui un ami encore plus influent. Alors qu'elle était connue à Marseille sous le nom de Mlle d'Aubigny, elle utilisa le nom de Mlle Maupin à Paris. Elle ne fut pas acceptée dans la compagnie de l'Opérade Paris aussi vite que Thévenard. Pour une raison ou une autre, Francin ne fut pas impressionné par elle au premier abord mais, toujours pleine de ressources, La Maupin ne se laissa pas freiner par cela. (...)
Elle alla voir Bouvard, un chanteur à la retraite, qu'elle persuada d'intercéder auprès de Francin, lequel se laissa séduire par sa beauté et sa belle voix. Ainsi elle fit ses débuts sur la scène de l'Opéraen tant que Pallas Athéna dans Cadmus et Hermione. Les rôles-titres étaient joués par M. Ardouin et Mlle Le Rochois. (...)
Elle joua les déesses Minerve et Pallas Athéna, les reines Médée et Didon, fondatrice de Carthage, ainsi que la guerrière Clorinda. Le scandale la suivit à l'opéra, où à la fois elle aima et se battit contre les acteurs et les actrices avec qui elle partageait la scène. (...)
Lorsque La Moreau ne répondit pas à ses avances passionnées, on dit que La Maupin tenta de se suicider. Que ce soit parce que sa carrière à l'opéramettait du temps à s'épanouir, ou par pur goût de l'aventure, La Maupin avait une deuxième carrière à Paris, comme duelliste professionnel. (...)
Ayant été entraînée enfant au maniement des armes, puis ayant affiné ses compétences à Marseille et sur les routes, La Maupin eut beaucoup de succès comme duelliste. Une rencontre avec un autre acteur à l'Opéramontre que non seulement les chahuteurs, mais aussi des gens qui la connaissaient personnellement, pouvaient la prendre pour un homme quand elle se déguisait. Il s'agissait de Duménil, un ex-cuisiner élevé au rang de Ténor à l'Opérade Paris grâce à sa voix magnifique. On disait de lui que c'était un type ennuyeux et stupide avec un ego énorme, du genre qui se pavanait comme un paon, et faisaient des avances grossières aux femmes de l'Opéra. Il leur aurait volé leurs objets précieux autant que leur vertu. Cette nuit-là, il mit la Maupin en colère d'abord en insultant et embarrassant Mlle Rochois, puis Fanchon Moreau et sa soeur. (...)
Là, elle le provoqua en duel, mais il refusa de croiser le fer avec cet inconnu, aussi elle le rossa sévèrement avec sa canne, et prit sa montre et sa tabatière. Le lendemain, Duménil raconta à ses amis de l'Opéraqu'il avait été agressé par trois voleurs, et que bien qu'il se fût débattu, ils l'avaient maîtrisé et lui avaient volé sa montre et sa tabatière. (...)
On dit qu'ils vécurent ensemble en parfait accord pendant de nombreuses années, jusqu'à la mort de M. Maupin. De retour à Paris, elle reprit sa carrière sur la scène de l'Opéra(où, en plus du rôle de Athéna de ses débuts, il est rapporté qu'elle joua des personnages comme Didon, et Minerve). En 1702, elle remplaça au pied levé Mlle Desmatins dans le rôle de Médée dans l'opérade La Grange Médus, un rôle si difficile que Mlle Rochois avait dit qu'elle-même l'aurait refusé. La même année, André Campra écrivit l'opéraTancrède pour La Maupin. C'était le premieropéraà Paris écrit pour un premier rôle féminin qui ne soit pas un soprano. Elle prit sa retraite de l'Opéraen 1705 et mourut deux ans plus tard. Notes. Sources: [Pour l'instant, retrouvez mes sources à: http://www. (...)
La biographie universelle des musiciens de Fétis, traduite par mon correspondant internet François Velde Gallant Ladies par Rogers. Queens of Song par Ellen Creathorne Clayton. Un article dans le New Grove Dictionary ofOperapar Julie Anne Sadie. Une note de bas de page de The Sword and Womankind par Beaumont. Un extrait de l'Histoire anecdotique du duel d'Emile Colombey, qui apparut dans une annexe à The Sword and Womankind Des échanges personnels avec un collègue chercheur qui souhaite rester anonyme. (...)
La référence est courte ; le passage est à peu près le suivant : C'est également à cette époque qu'ont vécu Emilie d'Aubigny, plus connue sous le nom de la «Maupin», cantatrice réputée pour ses frasques rocambolesques et la Demoiselle Chantilly, épouse du directeur de l'opéracomique avec qui elle entreprit d'explorer toutes les facettes du métier. » On a aussi fait référence à elle comme Madeleine ou Madeline, du probablement à une confusion entre la Mlle Madeleine de Maupin de Théophile Gauthier, et La Maupin historique. (...)
J'ai choisi l'avis qu'elle se travestissait ouvertement plutôt que se faire passer pour un homme, car cela correspond à sa personnalité audacieuse et sa conduite plus tard, et plus important peut-être, parce que je n'ai pas encore vu de preuve réelle qu'elle se soit spécialisée dans les « rôles en pantalon » à l'opéra, comme le raconte Clayton. A mes yeux, la classer comme femme se faisant passer pour un homme, plutôt que femme affichant ouvertement les habitudes et les goûts d'un homme, fait partie d'une tendance à dénier ou masquer son côté lesbien par des gens qui condamnent cet aspect. (...)
Aussi, dans les années pour lesquelles nous n'avons pas d'archives sur sa présence sur la scène de l'Opéra(1694-1697), je choisis la deuxième moitié. Voyez la guerre de succession d'Espagne ou Maximilien-Emmanuel pour plus de détails. (...)