Exil, la cité
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Présentation d'une cité géante : Exil est un monstre vertical, un labyrinthe effrayant à la fois surpeuplé et paradoxalement désert dans certaines zones. La cité s'étend comme une énorme lèpre sur l'Océan oir, dressant face à lui des murs d'acier rouillé. Il y a de nombreuses façons de ressentir la cité d'Exil, et donc de la présenter. Chacune d'entre elles est forcément réductrice. Il faut d'abord garder à l'esprit qu'Exil est une cité de très grande taille, qui abrite plusieurs millions ...Contient : tombeaux (22)(...) Mais tout nous rappelle qu'ici, nous sommes bien dans l'antique cité sanctuaire : les flèches de pierre ciselées destombeauxdes Anciens, les étranges structures métalliques bâties par les Ingénieurs, les invraisemblables jardins et rivières suspendus au- dessus d'artères surpeuplées, les écrasants dômes des universités et de la cité administrative... Ici je reste en arrêt devant ce qui semble être un hermétique tombeau de pierre noire dont les fondations s'enfoncent vertigineusement dans la carcasse d'acier de la cité. (...)
Pour les exiléens, cette étrangeté est naturelle : ils ne se posent même plus les questions qui effraient les nouveaux venus. Ils vivent ici, entre d'antiquestombeauxqui ne seront sans doute jamais complètement explorés et des machineries incompréhensibles qui régissent pourtant leur vie, se sachant entourés de créatures bizarres ou dangereuses... Pour nous, Exil ressemble avant tout à une cité du début du vingtième siècle qui aurait subi une mutation technique et industrielle extrêmement rapide et traumatisante. (...)
Les dernières constructions des Anciens semblent moins soignées que les plus anciennes, sans doute parce que dans leur déclin, ils perdirent eux même peu à peu la maîtrise de leur avancée technologique. De ce fait, lestombeauxles plus récents sont souvent fragiles, et ont tendance à s'écrouler sur eux même. Le poids accumulé au fil des siècles sur les strates les plus basses entraînent elles aussi des affaissements parfois dramatiques. (...)
Les anciennes superstructures du sanctuaire des Anciens disparaissent dans de véritables gouffres souterrains, pour la plupart écroulés. Par dessus, les Anciens ont construit des tours cyclopéennes abritant lestombeauxpour ceux de leur race. On dit aussi qu'au plus profond de la cité inférieur giserait l'épave de leur nef des étoiles, dont les énigmatiques machineries alimenteraient encore aujourd'hui la cité exiléenne. Sur ces empilements detombeaux, les humains ont bâti leur cité. A la chute des Anciens, les premiers clans humains, qui étaient jusque là cantonnés dans les zones inférieures de la cité, ont investi les palais supérieurs, ceux qui affleuraient à la surface, et ont entrepris de les adapter à leurs besoins. Inextricablement mêlés aux ancienstombeauxgéants, se sont dressées des bâtisses de pierre et de brique, toujours plus grandes, souvent dans l'anarchie la plus folle. (...)
Chacun de ces blocs reçoit des coordonnées, notamment en fonction de son niveau par rapport à la ' surface de la cité ' qui correspond au socle de la Cité Machine (c'est à dire la base des ancienstombeaux). Les niveaux négatifs sont donc très nombreux puisqu'Exil s'enfonce bien loin sous cette surface... Les passerelles sont numérotées elles aussi (du moins celles qui sont contrôlées par Voirie et avalisées par les ingénieurs). (...)
Leur travail consiste aussi à repérer les Spores qui grignotent les longerons d'acier, et à expulser les habitants de leurs constructions illégales à l'intérieur des superstructures d'acier de la Cité. Les passerelles sont à tous les niveaux de la cité : elles rejoignent les ancienstombeauxcyclopéens, les plus vieilles demeures, parfois désaffectées, des bas niveaux, et ont ensuite envahi les structures métalliques d'Exil. (...)
Mais chacune de ces zones comportent des traits communs : la plupart des industries exiléennes sont situées sous la surface de la cité. Les grands ateliers, généralement gagnés sur d'antiquestombeauxgéants, peuvent ainsi être très éloignés de l'air libre. Sous terre, le bruit est constant. (...)
L'université d'Exil fait partie des ensembles architecturaux les plus élevés de la cité lunaire. Ses corps de bâtiments, solidement implantés sur les fondations de plusieurstombeauxantiques, forment une succession de bâtisses d'acier et de pierre, capables de rivaliser avec les plus hautes flèches des maisons nobles. (...)
La Cité Machine est née de ces efforts, en se basant sur le legs des techniques des Anciens, développées pour soutenir leurs gigantesquestombeaux. Bien entendu, de fréquentes critiques sont formulées à l'encontre des principes ingéniériques, notamment par certains penseurs. (...)
Malgré l'incroyable prospérité de la cité, la mécanisation globale est encore un projet de titan, au vu de la masse de la cité. Et même les Ingénieurs ne sauraient faire table rase du passé d'Exil : lestombeauxsupérieurs et leurs flèches de pierre sont toujours là et l'on ne peut les faire bouger. Il en va de même pour les fondations de la cité, les anciens caveaux effondrés qui s'enfoncent sous la surface. (...)
Les Machines Absurdes sont enfouies au plus profond du centre de la cité, au milieu des plus antiquestombeauxencore inviolés. Elles sont pour la plupart automatisées et fonctionnent depuis des millénaires sans interventions réelles de la part des Ingénieurs qui restent perplexes devant elles. (...)
Les bas-fonds : Il s'agit des endroits les plus reculés de la Cité, là où les ingénieurs n'ont pas encore véritablement imposé leur marque. Sous la Cité industrielle, autour des antiques Machines Absurdes et au milieu des ancienstombeauxaveugles, on trouve des bidonvilles spontanés. Là, entre les énormes poutrelles d'acier qui soutiennent les plates-formes de la Cité et les colossaux piliers de pierre de la cité antique, on trouve des zones d'habitat anarchique. (...)
Leur réputation est terrible en surface : on les accuse de voler, d'enlever et de dévorer les enfants, de se livrer à des pratiques impies dans lestombeauxantiques, de révérer les créatures immondes des bas-fonds, de comploter pour envahir la surface et de répandre des maladies infectieuses. (...)
C'est un labyrinthe dangereux : les vieilles parois de pierre menacent de s'effondrer, tout comme les antiques plafonds des couloirs destombeaux. L'obscurité est presque totale, et les gens d'ici deviennent lentement aveugles. On se rassemble en clans pour survivre. Au milieu des piliers de pierre écroulés, destombeauxéventrés et des socles d'acier des blocs d'habitation, l'eau qui ruissellent des hauts quartiers croupît en lacs brunâtres. (...)
On murmure aussi qu'elle rassemblerait autour d'elle d'autres aberrations scientistes dans le but de prendre le pouvoir dans les bas-fonds et de s'attaquer ensuite à ses tourmenteurs. lesTombeauxdes Anciens : Sans qu'il s'en rende vraiment compte, l'exiléen vit au milieu des tombes des Anciens. Les plus hautstombeauxsont aujourd'hui transformés en palais patriarches. Ils ont été pillés il y a bien des siècles de cela. (...)
Mais cela n'empêche pas que toute la cité repose en réalité sur un empilement cyclopéen de tombes, dont certaines n'ont jamais été ouvertes. Et c'est au plus profond de la cité que l'on trouve encore aujourd'hui des entrées vers lestombeauxprimordiaux... Quiconque est suffisamment courageux peut s'enfoncer sans fin dans les tréfonds d'Exil. (...)
La plupart du temps, ces antiques maçonneries sont brisées, entremêlées et il faut ramper dans des tunnels en équilibre instable, emprunter des allées écroulées qui mènent à des palais fracassés : l'exploration en est donc particulièrement périlleuse. Lestombeauxrécents, encore ouverts lors de la prise de pouvoir des humains, furent vandalisés et mis à sac : si les textes sont peu nombreux sur cette époque, la tradition veut que les humains brûlèrent les corps momifiés de leurs derniers maîtres, dans une volonté farouche d'effacer toutes les traces de leur ancienne soumission. (...)
Avec le temps, les reliques de cette époque ont disparues. C'est pourquoi savants, ingénieurs ou scientistes tentent de s'introduire dans les plus ancienstombeaux, déjà scellés à l'époque des Anciens, dans l'espoir de retrouver machines étranges et savoirs perdus. (...)