Les mille Dangers de la Route
sur Vox Ludi au format (25.7 Mo)
Contient : sergent (16)(...) C'est bien simple, chaque route a, a eu, ou aura les siens... De salopards, je veux dire. On a deux jours devant nous avant de rejoindre le reste des gars et ceux dusergentBoehm. J'ai le temps de causer un peu avant. Non, je vous dirai pas leurs noms. C'est pas important que vous les connaissiez maintenant, ils vous les diront eux-mêmes si ça leur chante. (...)
Z'avez intérêt à la garder bien affutée, car ce sera votre seule amie quand vous aurez fait gueuler la poudre... » LesergentAnton lança son cheval sur le sentier forestier que les Middenlanders faisaient passer pour une route. (...)
Pas facile pour débuter une carrière que de se retrouver aux prises avec un vétéran bourru. Quand le vieuxsergentfut satisfait des réflexes et des talents de cavaliers de sa poignée d'élèves, il ralentit le rythme et reprit comme si de rien n'était le monologue débuté une heure plus tôt. (...)
Ces types sont des professionnels du détroussage en bonne et due forme et peuvent littéralement être apparentés à tous les types de brigands, de l'ancien soldat au meurtrier fuyant son passé, mais leur point commun est leur grande habileté, tant à l'épée qu'à cheval. ******* LesergentAnton n'avait plus parlé depuis une demi-heure au moins. Il était aux aguets, alors que la nuit s'annonçait dans l'assombrissement progressif des nuages qui tapissaient le ciel. (...)
Ses hommes échangèrent quelques regards inquiets et l'un d'eux ne put s'empêcher de déglutir bruyamment, au risque d'être entendu par ses compagnons. « On va passer la nuit par-là, fit lesergent, sans partager les mêmes appréhensions. Le coin est généralement sûr. Par contre va falloir démonter pour passer messieurs, mais gardez quand même vos armes à portée de main, on ne sait jamais. (...)
L'instant d'après, le porteur de lanterne se retrouva face à la gueule béante d'un énorme tromblon. - Qui va là ? fit une voix rocailleuse. - Repos, caporal Karlingson.SergentAnton Flocks, et voici les recrues qui vont nous accompagner sur le terrain. Le canon rutilant s'abaissa sans attendre. (...)
Ces hommes sont le plus souvent des opportunistes qui n'utilisent ce piège que parce qu'ils ont mis la main sur de la poudre, sans savoir quoi en faire et où la revendre sans se faire prendre par l'armée. Naturellement, comme a dû vous l'expliquer lesergent, il se peut toujours que certains brigands soient d'anciens soldats ayant les aptitudes nécessaires pour utiliser la poudre à bon escient. (...)
Le lendemain s'avéra difficile, car leur réveil fut salué par une pluie qui persista jusqu'au bivouac de midi. Lesergentresta silencieux toute la matinée. Malgré leurs manteaux huilés, la pluie s'insinuait dans les vêtements et pièces d'armure des jeunes hommes. (...)
Ils remerciaient cependant Sigmar et Ulric de ne pas être à pied, car les lésions auraient été bien pires alors. Lesergentreprit la parole, peu après qu'ils fussent passés devant les ruines calcinées d'une auberge-relais. (...)
********** A la fin de cet autre jour de chevauchée, les jeunes recrues sentaient leur estomac se nouer à l'approche du lieu de jonction avec l'autre patrouille. Les mots dusergentAnton et du caporal nain résonnaient dans leurs crânes avec des accents dissonants. Les leçons reçues pendant le voyage étaient bien éloignées de toutes les procédures réglementaires et notions de législation qu'on leur avait martelées pendant leur instruction à la caserne. A en croire lesergent, beaucoup de brigands étaient avant tout des victimes, forcées par la vie à en arriver là, alors que d'autres, comme ces bandits de grands chemins, étaient dépeints comme de nobles chevaliers. (...)
Le métier qu'ils avaient abandonné pour rejoindre la patrouille leur paraissait soudain une douce sinécure où il était rarement question de mort et de morale. Avant toute désertion, la patrouille rejoignit celle dusergentBoehm. C'était un groupe hétéroclite malgré l'uniforme, qui comptait deux femmes, un halfling et deux types à l'allure de durs, qui semblaient sortis d'un bouge de Middenheim. Quant ausergentMurmur Boehm, c'était un type au visage androgyne, d'allure trop jeune pour sa fonction et son armure de mailles. (...)
Ses yeux ambrés scrutèrent chacun des nouveaux venus, les détaillant de la tête aux pieds, tout en échangeant des informations tactiques avec lesergentAnton. Il salua le caporal Eldbar Karlingson, puis il fit volter son cheval d'une simple pression des genoux. (...)
Le silence était pesant, chacun tentant d'imaginer du haut de son expérience ce que serait l'opération du lendemain. LesergentMurmur et les siens parlaient davantage, évoquant d'autres affaires à demi mots, mais eux-aussi semblaient tendus, malgré leur expérience de ce genre de veillée. (...)
Dans la fraicheur humide du matin, chacun revêtit son costume par-dessus son armure de maille, et l'on fit au mieux pour y dissimuler les armes, ici dans une botte, là sous un large manteau. Même lesergentMurmur abandonna son chapeau pour une coiffe de marchand. Le piège se refermait sur les Marchands Endettés comme le faux convoi de marchands s'ébranlait sur la portion de route qui constituait le terrain de chasse des brigands. (...)« Eh non, petits, je ne vais pas du tout vous parler des patrouilleurs. Vous avez fait votre temps à la caserne d'entraînement, maintenant c'est la route qui vous attend. Z'en savez assez sur nous, c'est eux que vous allez devoir apprendre à connaître maintenant. Il faut dire qu'on les connaît bien, à force d'avoir affaire à de tels sacripants. Même eux ne se connaissent pas aussi bien que nous les connaissons. Dans le métier, on est confronté à toutes sortes de dangers ...