Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : pied (25)(...) Un pressentiment me conduisait, pressentiment justifié, car j'aperçus bientôt ma petite Graüben qui, de sonpiedleste, revenait bravement à Hambourg. « Graüben ! » lui criai-je de loin. La jeune fille s'arrêta, un peu troublée, j'imagine, de s'entendre appeler ainsi sur une grande route. (...)
Et, si grand qu'il fût, cet hôpital serait encore trop petit pour contenir toute la folie du professeur Lidenbrock ! » Enfin, à dix heures du matin, nous prenionspiedà Copenhague ; les bagages furent chargés sur une voiture et conduits avec nous à l'hôtel du Phoenix dans Bred-Gade. (...)
Ma première leçon de vertige dura une heure. Quand enfin il me fut permis de redescendre et de toucher dupiedle pavé solide des rues, j'étais courbaturé. « Nous recommencerons demain », dit mon professeur. (...)
» Puis, après m'avoir recommandé du geste un silence absolu, il descendit dans le canot qui l'attendait. Je le suivis, et bientôt nous foulions dupiedle sol de l'Islande. Tout d'abord apparut un homme de bonne figure et revêtu d'un costume de général. (...)
Or, des conventions il résulta que Hans s'engageait à nous conduire au village de Stapi, situé sur la côte méridionale de la 3 Nom donné aux golfes étroits dans les pays scandinaves. presqu'île du Sneffels, aupiedmême du volcan. Il fallait compter par terre vingt-deux milles environ, voyage à faire en deux jours, suivant l'opinion de mon oncle. (...)
Quatre chevaux devaient être mis à sa disposition, deux pour le porter, lui et moi, deux autres destinés à nos bagages. Hans, suivant son habitude, irait àpied. Il connaissait parfaitement cette partie de la côte, et il promit de prendre par le plus court. (...)
- Sans doute, il faut attendre la marée ? - Förbida ? demanda mon oncle. - Ja », répondit Hans. Mon oncle frappa dupied, tandis que les chevaux se dirigeaient vers le bac. Je compris parfaitement la nécessité d'attendre un certain instant de la marée pour entreprendre la traversée du fjord, celui où la mer, arrivée à sa plus grande hauteur, est étale. (...)
Le temps nous manquait pour observer ces phénomènes ; il fallait marcher ; bientôt le sol marécageux reparut sous lepiedde nos montures ; de petits lacs l'entrecoupaient. Notre direction était alors à l'ouest ; nous avions en effet tourné la grande baie de Faxa, et la double cime blanche du Sneffels se dressait dans les nuages à moins de cinq milles. (...)
environ. faire ? Si j'avais pu tenter de résister au professeur Lidenbrock, c'était à Hambourg et non aupieddu Sneffels. Une idée, entre toutes, me tracassait fort, idée effrayante et faite pour ébranler des nerfs moins sensibles que les miens. (...)
A de certains passages douteux, il devint nécessaire de nous lier par une longue corde, afin que celui auquel lepiedviendrait à manquer inopinément se trouvât soutenu par ses compagnons. Cette solidarité était chose prudente, mais elle n'excluait pas tout danger. (...)
Hans et ses compagnons, assis sur des morceaux de lave, le regardaient faire ; ils le prenaient évidemment pour un fou. Tout à coup mon oncle poussa un cri ; je crus qu'il venait de perdrepiedet de tomber dans l'un des trois gouffres. Mais non. Je l'aperçus, les bras étendus, les jambes écartées, debout devant un roc de granit posé au centre du cratère, comme un énorme piédestal fait pour la statue d'un Pluton. (...)
Les Islandais avaient été congédiés, et maintenant ils redescendaient les pentes extérieures du Sneffels pour regagner Stapi. Hans dormait tranquillement aupiedd'un roc, dans une coulée de lave où il s'était fait un lit improvisé ; mon oncle tournait au fond du cratère, comme une bête sauvage dans la fosse d'un trappeur. (...)
Je m'en servais le moins possible, opérant des miracles d'équilibre sur les saillies de lave que monpiedcherchait à saisir comme une main. Lorsqu'une de ces marches glissantes venait à s'ébranler sous le pas de Hans, il disait de sa voix tranquille : « Gif akt ! (...)
Il est évident qu'à ce moment, une bifurcation de la galerie s'ouvrit devant moi, tandis que le Hans-bach obéissant aux caprices d'une autre pente, s'en allait avec mes compagnons vers des profondeurs inconnues ! Comment revenir. De traces, il n'y en avait pas. Monpiedne laissait aucune empreinte sur ce granit. Je me brisais la tête à chercher la solution de cet insoluble problème. (...)
» A cette idée j'interrogeai, non sans effroi, les divers points de l'horizon ; mais aucun être vivant n'apparaissait sur ces rivages déserts. J'étais un peu fatigué. J'allai m'asseoir alors à l'extrémité d'un promontoire aupiedduquel les flots venaient se briser avec fracas. De là mon regard embrassait toute cette baie formée par une échancrure de la côte. (...)
C'était un phénomène constant sur la durée duquel on pouvait compter. Après le souper je m'étendis aupieddu mât, et je ne tardai pas à m'endormir au milieu d'indolentes rêveries. Hans, immobile au gouvernail, laissait courir le radeau, qui, d'ailleurs, poussé vent arrière, ne demandait même pas à être dirigé. (...)
Les rayons de la lumière électrique viennent se mêler à cette gerbe éblouissante, dont chaque goutte se nuance de toutes les couleurs du prisme. 10 Source jaillissante très célèbre située aupiedde l'Hécla. « Accostons », dit le professeur. Mais il faut éviter avec soin cette trombe d'eau qui coulerait le radeau en un instant. (...)
Le disque éblouissant s'écarte ; il s'approche de Hans, qui le regarde fixement ; de mon oncle, qui se précipite à genoux pour l'éviter ; de moi, pâle et frissonnant sous l'éclat de la lumière et de la chaleur ; il pirouette près de monpied, que j'essaie de retirer. Je ne puis y parvenir. Une odeur de gaz nitreux remplit l'atmosphère ; elle pénètre le gosier, les poumons. On étouffe. Pourquoi ne puis-je retirer monpied? Il est donc rivé au radeau ? Ah ! la chute de ce globe électrique a aimanté tout le fer du bord ; les instruments, les outils, les armes s'agitent en se heurtant avec un cliquetis aigu ; les clous de ma chaussure adhèrent violemment à une plaque de fer incrustée dans le bois. Je ne puis retirer monpied! Enfin, par un violent effort, je l'arrache au moment où la boule allait le saisir dans son mouvement giratoire et m'entraîner moi-même, si... Ah ! (...)
Et, laissant Hans à ses occupations, nous voilà partis. L'espace compris entre les relais de la mer et lepieddes contreforts était fort large. On pouvait marcher une demi-heure avant d'arriver à la paroi de rochers. (...)
- Il est difficile de se prononcer, car tous ces rochers se ressemblent. Il me semble pourtant reconnaître le promontoire aupiedduquel Hans a construit son embarcation. Nous devons être près du petit port, si même ce n'est pas ici, ajoutai-je, en examinant une crique que je crus reconnaître. (...)
» Et, prodigieusement intéressés, nous voilà longeant la haute muraille, interrogeant les moindres fissures qui pouvaient se changer en galerie. Nous arrivâmes ainsi à un endroit où le rivage se resserrait. La mer venait presque baigner lepieddes contre-forts, laissant un passage large d'une toise au plus. Entre deux avancées de roc, on apercevait l'entrée d'un tunnel obscur. (...)
A partir de ce moment, notre raison, notre jugement, notre ingéniosité, n'ont plus voix au chapitre, et nous allons devenir le jouet des phénomènes de la terre. A six heures, nous étions surpied. Le moment approchait de nous frayer par la poudre un passage à travers l'écorce de granit. Je sollicitai l'honneur de mettre le feu à la mine. (...)
Au moment où le gamin allait prendre la fuite, Hans courut après lui et le ramena, malgré ses cris et ses coups depied. Mon oncle commença par le rassurer de son mieux et lui dit en bon allemand : « Quel est le nom de cette montagne, mon petit ami ? (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...