Les Carnets de Yasminabad : l'oasis de Yasmina
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Contient : alaeddine (37)(...) Tous deux tombèrent sous son charme et lui demandèrent sa main le lendemain même de leur rencontre. Flattée par tant d'amour, mais incapable de décider qui deAlaeddinel'al-kimiyat ou de Lakhdar le Mudjahid, elle voulait épouser, Yasmina leur lança un défi : celui qui lui construirait la plus belle ville en lieu et place de l'oasis deviendrait son époux. (...)
Les deux hommes ne tinrent pas et la jalousie les poussa à s'affronter. La première semaine de mariage n'était pas consommée que, pour ne plus avoir à la partager,Alaeddinefinit par tuer Yasmina. Quelques heures après seulement l'al-kimiyat tomba sous les coups vengeurs de son frère. (...)
D'un côté, le pouvoir sacré et mystique, tenu par les kahini et al-kimiyati de la Parole des épouses de Manat dans la médina Al-Alaeddine. De l'autre, le pouvoir princier et militaire tenu par les Mudjahidin de la Parole des chevaliers sans frère dans la médina Al-Lakhdar. (...)
Chacune a ses ententes avec les pouvoirs locaux et négocie ses passe-droits et autres avantages contractuels en échange de services ou de denrées commerciales. Si les sorciers de l'Al-Alaeddineet les cheikhs de l'Al-Lakhdar sont censément au-dessus de ces considérations marchandes, ils savent parfaitement s'entourer. (...)
Il en résulte un certain nombre de conflits d'influence, de luttes morales et de conspirations en tout genre, les uns et les autres ayant hérité, comme nous le verrons, des rivalités fraternelles qui poussèrent jadisAlaeddineet Lakhdar à se haïr. Les wazirs de l'Al-AlaeddineTous trois soumis à l'autorité du grand kahini de l'Al-Alaeddine, Jelim Ibn Aziz Abd-alSalif, ils sont rompus à la sorcellerie comme celui-ci l'exige de tous ses conseillers et serviteurs. * Maître Elbess Avidjane est le plus ancien des six intendants. Agé de soixante-quatre ans, il apparaît aux yeux de tous comme un homme sage et oeuvrant pour le bien de tous à Yasminabad. (...)
Amanazir est un homme avide et corrompu, qui n'hésite pas à se fourvoyer avec les milieux du crime lorsque cela peut servir ses intérêts et ceux de l'Al-Alaeddine. Si les rumeurs vont bon train concernant sa corruptibilité, aucune preuve n'en a jamais été fournie. (...)
Passionnée par la sorcellerie autant que par la politique et les faits d'arme, elle est le maillon qui fait la jonction avec l'Al-Alaeddine. En plus de son rôle de conseillère et de diplomate, elle est responsable de la milice qui assure la sécurité dans les rues des deux parties de Yasminabad. (...)
Libre de toute action et toute transaction dans le grand souk, actions et transactions dont nul dans Yasminabad ne peut lui tenir rigueur ni lui demander de compte, tout marchand se doit donc d'avoir un pied à terre « en dur » dans l'Al-Alaeddineou l'Al-Lakhdar. C'est en taxant ce pied-à-terre, souvent un hôtel particulier, mais aussi des hôtelleries et des boutiques, des ateliers artisanaux, etc. (...)
La venue régulière de ces Escartes est à l'origine de bien des bagarres et des viols, ce qui mobilise de façon quasi permanente la vigilance des miliciens. La médina Al-Alaeddine, ville de l'Ouest : Surnommée la ville du « juste prieur », l'Al-Alaeddinen'a pas de prince, pas d'amir, pour la gouverner. Trois écoles de magie traditionnelle saabi se partagent le pouvoir, chacune étant dirigée par un conseil des sages. (...)
Contrairement aux wazirs attachés à la politique extérieure et commerciale de la cité, ceux du conseil des hauts intendants, ces wazirsci sont attachés à la politique interne, à la gouvernance de l'Al-Alaeddineelle-même. Spécificité à la fois sacrée et morbide, les sorciers qui dirigent la médina sont tous contraints de sacrifier l'une de leurs femmes, celles qu'ils aiment le plus, au nom de leur fidélité à la Parole d'Alaeddine. Suite à ce sacrifice, les spectres de leurs épouses reviennent les hanter à jamais, leur servant de conseillères sibyllines. (...)
Le troisième côté, celui qui est orienté vers le sud et vers l'est, est dévoué à l'étude des mystères du désert et à la protection de la ville. Villages autour de la ville, les remparts abritent les administrations de l'Al-Alaeddine, mais aussi les al-kimiyati, élèves et professeurs, et tout le personnel qui les entoure. Considérés comme des nobles en la place, les al-kimiyati vivent dans leurs remparts comme dans des palais, avec le luxe permis par leur condition, leurs fonctions, et surtout par les rigueurs de la région. (...)
Les mages gynécides : Les al-kimiyati qui règnent sur la ville, ainsi que la grande majorité des sorciers qui en foulent le sable ou le pavé, suivent la Parole d'Alaeddine. Par amour,Alaeddinetua jadis la belle Yasmina. Des mages de son entourage furent peu après visités par le spectre de Yasmina, qui leur insuffla la sagesse de propager cette Parole. Dès lors, la magie pratiquée ici passerait par le meurtre sacrificiel de l'être aimé et par le pouvoir que l'on tirerait du chagrin en découlant. Inconsolables, les sorciers de l'Al-Alaeddinene sont pas perçus comme des assassins cruels mais comme des êtres sensibles, ravagés par la tristesse au nom de la foi. La compassion anime chaque habitant de l'Al-Alaeddineà l'encontre de la caste noble. En plus de respecter les sorciers des trois écoles, on partage et honore leur chagrin : les plus jeunes devront tuer leur aimée, les plus expérimentés en portent déjà le deuil, pour toute leur existence. (...)
Expression artistique à laquelle ils offrent les atours sinistres d'une vie passée à côtoyer les fantômes, et dont la particularité est connue de tous les esthètes de Jazîrat sous le nom de style yasminabadi. L'école des diplomates : Des trois écoles qui constituent le corps régnant de l'Al-Alaeddine, celle-ci est la plus ancienne et la plus influente. Outre son enseignement institutionnalisé de la magie et la formation des jeunes al-kimiyati, elle opère tel un ministère du commerce, décidant des taxes à prélever, des aides à octroyer, faisant la pluie et le beau temps sur l'économie de la ville. (...)
Entourés d'une milice propre à leur école, le plus souvent composée de mages en plein noviciat, ils effectuent des contrôles et redressements réguliers chez les marchands, artisans et propriétaires fonciers de la médina Al-Alaeddine. Cette école produit aussi certainement des mages-commerçants parmi les plus efficaces du continent jazîrati. (...)
Couverts de poussière, n'usant que de la mémoire orale et jamais de l'écrit, n'utilisant les bâtiments en dur que pour stocker vivres et matériel et pour loger les bêtes, les mages bédouins de l'Al-Alaeddineont depuis toujours appliqué, avec plus ou moins de bonheur, la culture nomade à la vie urbaine. (...)
Souvent aussi, elles deviennent l'esclave de leur bourreau, ceux qu'elles hantent finissant toujours par passer maîtres dans l'art de manipuler leur énergie de mort (cf. Annexe 1 : Parole d'Alaeddine, les gynécides de Manat). Il arrive aussi bien souvent qu'à la mort du mage son épouse reste liée à la sépulture de celui-ci, ne trouvant jamais la paix de l'âme. (...)
Lieux communs et lieux spéciaux : Le palais central : Ici, dans un bâtiment austère et presque aveugle, seulement décoré à l'extérieur par un vaste dôme de cuivre, vit le maître de la médina Al-Alaeddine, le grand kahini Jelim Ibn Aziz Abd-al-Salif. Véritable monarque, le mage est servi par trois cent serviteurs, chacun s'affairant à longueur de journée ou de nuits, selon les caprices du mage, dans les couloirs obscurs du palais. (...)
Assar est un homme juste et aimé, très présent en ville, contrairement au seigneur Jelim Ibn Aziz Abd-al-Salif de l'Al-Alaeddine. Il prend part à de nombreuses festivités, se montre sur les marchés, mène lui-même des troupes en exploration dans la terre des gouffres et ceux, malgré ses soixante ans révolues. (...)
Les tristes princes épousent la doctrine d'une des trois écoles d'escrime ayant découlé du meurtre d'Alaeddinepar Lakhdar. Par le sacrifice de ce que l'homme a de plus cher, son égal, lui-même d'une certaine façon ; viennent l'accomplissement, la preuve de la noblesse d'âme, le statut de chevalier. (...)
Fiers de leur école et de leurs convictions, capables de tergiverser pendant des heures sur le courage du sacrifice et sur la fierté de se battre avec l'arme d'un frère, ils n'en sont pas moins tous blessés à vie. Comme les mages de l'Al-Alaeddine, les chevaliers de l'Al-Lakhdar ont une bonne moitié de leur âme noircie par un fantôme. Leur fantôme à eux a la forme d'un cimeterre. (...)
Près des remparts, ils sont au milieu des soldats, des mercenaires, des artisans et des camelots. Ecole Jidar al'iblis Dans le principe très proche de l'école des gardiens des gouffres de l'Al-Alaeddine, Jidar al'iblis se veut gardienne des portes infernales. Elle enseigne l'art de la chasse aux démons et aux mauvais djinns et construit des avant-postes partout dans le monde à proximité de ce que l'on considère comme des portes vers les enfers ou vers des lieux d'où sortent régulièrement toutes les créatures capables de ternir la beauté du monde créé par les dieux. (...)
A la fois fonctionnaires de la chasse aux démons et bons vivants coutumiers des nuits d'ivresse et des orgies, ils sont en réalité très éloignés de leurs cousins de l'Al-Alaeddine. L'école se situe dans les quartiers du Sud de l'Al-Lakhdar, près des portes qui mènent à la terre des gouffres. (...)
A jamais, les cyclopes du désert des gouffres seraient soumis à l'autorité d'un homme, le seigneur de l'Al-Alaeddine. Six cyclopes vivent encore dans le désert des gouffres, forgeant encore et encore, inlassablement, dans leurs puits sans fond. (...)
Les cyclopes sont aussi engagés envers les trois écoles de l'AlLakhdar dont ils forgent les cimeterres. Annexe 1 : Parole d'Alaeddine, les gynécides de Manat. Statut social : Al-Kimiyat, sage, kahini plus ou moins influent selon son age, sa famille et ses hauts faits. (...)
en rivalisant de style, de charme et d'ingéniosité... au-delà de ce jeu, le novice doit, dans ses tentatives, mettre en perspective sa foi, son talent et son sens du sacrifice, vertus prisées par le style d'Alaeddine. Une fois le maître trouvé, commence l'apprentissage, jusqu'à l'épreuve finale, celle du sacrifice. (...)
Ce n'est en effet que vers vingt-ans, alors qu'il est marié et entouré de femmes aimées et aimantes, que le jeune mage se voit initié à la Première parole. Il est déjà un sorcier avéré, mais ne connaît pas encore les secrets de la Parole d'Alaeddine. Un rituel magique permet à ses mentors de révéler laquelle de ses femmes est sa préférée et il lui est alors demandé de l'offrir en sacrifice à Manat, sur une pierre noircie par le sang de centaines d'autres avant elle. (...)
Pouvoirs : Forgées par les cyclopes pour le service de Yasminabad comme l'ont exigé les dieux, ces armes équipent l'intégralité des troupes de l'Al-Alaeddine(mais pas de l'Al-Lakhdar). Elles bénéficient d'une majoration permanente des dégâts : Puissance + 11 au lieu de +10. (...)
Les lampes sans feu : Type : Permanent Capacité : 1 Puissance : 15 Situation : Ces objets se trouvent assez fréquemment sur les marchés du Capharnaüm, il s'agit d'une des spécialités commerciales de l'Al-Alaeddine. Prix : 10 TO Pouvoirs : Ces lampes perpétuelles sont éclairées par une roche issue des enfers. (...)
Les bâtons de la terre des gouffres : Type : Permanent Capacité : 2 Puissance : 18 Situation : Ces objets se trouvent assez fréquemment sur les marchés du Capharnaüm, il s'agit d'une des spécialités commerciales de l'Al-Alaeddine. Prix : 15 TO Pouvoirs : Ces embouts forgés et finement ouvragés se placent au bout d'un bâton de marcheur. (...)
Les outils de la forge éternelle : Type : Permanent Capacité : 1 Puissance : 15 Situation : Ces objets se trouvent assez fréquemment sur les marchés du Capharnaüm, il s'agit d'une des spécialités commerciales de l'Al-Alaeddine. Prix pour un nécessaire complet : Agriculture : 50 TA Bricolage : 30 TA Forge : 1200 TA Menuiserie : 70 TA Poterie : 40 TA Pouvoirs : Des objets ont été forgés par les cyclopes. (...)Histoire : La légende de Yasmina. En 2501, deux frères saabi, tous deux proches neveux du prophète Hassan, tombèrent amoureux de la même femme. Celle-ci était si belle qu'on la prétendait inhumaine, sans doute issue de l'amour d'un homme et d'une déesse. C'était le temps où les dieux marchaient encore sur la terre, cela paraissait possible. Yasmina, c'est ainsi qu'elle se nommait, était danseuse dans une petite oasis située dans l'un des endroits réputés pour être les plus dangereux ...