Contes Japonais
sur Terres Mythiques
Contient : sabre (35)(...) Quel seigneur voudrait t'avoir à son service ? Tu as l'air d'un mendiant.' La colère s'empara du samouraï. Il saisit sonsabreet le dégaina. Hakuin poursuivit : - ' Ah bon, tu as même unsabre!? Mais tu es sûrement trop maladroit pour me couper la tête.' Hors de lui, le samouraï leva sonsabre, prêt à frapper le maître. A ce moment celui-ci dit : - ' Ici s'ouvrent les portes de l'enfer. (...)
' Répondit Nobunaga en lui montrant une pièce ... truquée, qui avait deux côtés face ! A telle âme telle arme - 'Lesabreest l'âme du samouraï ', nous dit l'une des plus vieilles maximes du bushido, la Voie du guerrier. Symbole de virilité, de loyauté et de courage, lesabreest l'arme favorite du samouraï. Mais dans la tradition japonaise lesabreest plus qu'un symbole philosophique : c'est une arme magique. Il peut-être maléfique ou bénéfique selon la personnalité du forgeron et du propriétaire. Lesabreest comme le prolongement de ceux qui le manient, il s'imprègne mystérieusement des vibrations qui émanent de leur être. Selon la vision l'antique religion shinto, la fabrication d'unsabreest une véritable alchimie où l'harmonie intérieure du forgeron est plus importante que ses capacités techniques. (...)
Un homme, qui voulait tester la différence de qualité entre les modes de fabrication des deux armuriers, plaça unsabrede Murasama dans un cours d'eau. Chaque feuille dérivant à la surface, qui touchait la lame, fut coupée en deux. Ensuite, unsabrefabriqué par Masamune fut placé dans le cours d'eau. Les feuilles semblaient éviter la lame. Aucune d'elles ne fut coupé, elles glissaient toutes intactes, le long du tranchant comme si celui-ci voulait les épargner. (...)
Parmi eux, il y avait un samouraï extrêmement prétentieux qui n'arrêtait pas de vanter ses exploits et sa maîtrise ausabre. A l'écouter, il était le champion toutes catégories de tout le japon, ce que les voyageurs semblaient croire au vu de leurs regards goguenards où se mêlaient admiration et crainte. (...)
Le maître ne s'en préoccupa donc pas, ce qui finit par vexé le samouraï qui voyait bien l'attention de Bokuden se concentrer ailleurs. Il lui dit : ' Toi, aussi tu portes une paire desabre. Si tu es samouraï, pourquoi ne dis-tu pas un mot ?' Bokuden répondit : - ' Je ne suis pas concerné par tes propos. (...)
C'est un sacré défi !' Exaspéré, le samouraï demanda : - ' Et tu penses vraiment pouvoir combattre avec moi, sanssabre?' - ' Pourquoi pas ? Il est même possible que je gagne !' Hors de lui, le samouraï cria au passeur de ramer vers le rivage le plus proche, mais Bokuden suggéra qu'il serait préférable d'aller sur une île, loin de toute habitation, pour ne pas provoquer d'attroupement et être plus tranquille. (...)
Quand le radeau atteignit une île inhabitée, le samouraï, impatient d'en découdre, sauta à terre, il dégainait déjà sonsabre, prêt au combat. Bokuden enleva soigneusement ses deux sabres, les tendit au passeur et s'élança pour sauter à terre, quand soudain, il saisit la perche du batelier, puis dégagea rapidement le radeau de la berge pour le pousser dans le courant. (...)
Bokuden se retourna alors vers le samouraï qui gesticulait sur une île déserte et il lui cria : - ' tu vois, c'est cela, vaincre sans arme !' La démonstration - Un rônin rendit visite à Matajuro Yagyu, illustre Maître de l'art dusabre, avec la ferme intention de le défier pour vérifier si sa réputation n'était pas surfaite. Le maître tenta d'expliquer au rônin que le motif de sa visite était stupide et qu'il ne voyait aucune raison de relever le défi. (...)
Etait-ce une ruse destinée à détourner l'attention ? Le visiteur plaça sa main sur la poignée de sonsabre, recula de quelques pas avant de jeter un coup d'oeil dans la direction indiquée. Deux oiseaux se tenaient effectivement sur une branche. (...)
Il semblait complètement absorbé dabs la contemplation des cerisiers en fleur. A quelques pas derrière lui, un jeune serviteur le suivait en portant sonsabre. Une idée traversa l'esprit du jeune garçon : ' Malgré toute l'habileté de mon maître ausabre, il serait aisé de l'attaquer en ce moment par-derrière, tant il paraît charmé par les fleurs de cerisiers.' A cet instant précis, Tajima no kami se retourna et chercha autour de lui, comme s'il voulait découvrir quelqu'un qui serait caché. (...)
Après avoir respiré profondément, sans quitter des yeux le bambou, il poussa alors un cri terrifiant qui venait du plus profond de son être, et sa main, tel unsabre, fendit l'air pour s'arrêter à 5 centimètres du bambou ... qui éclata. Subjugué par le choc qu'il venait de recevoir, l'expert resta plusieurs minutes sans pouvoir dire un seul mot, pétrifié. (...)
Certains guerriers, toutefois, n'hésitaient pas à faire appel à lui pour progresser dans l'éclaircissement de l'esprit. Un jour, quelques samouraï pratiquaient la concentration zen en tirant ausabredevant le maître. Lorsqu'ils s'arrêtèrent pour reprendre haleine, l'un d'eux dit à l'ermite : 'Pour ce qui est du principe, votre compréhension se relève bien supérieure à la nôtre, mais s'il s'agit de pratique, ne l'emportons-nous pas sur vous ? (...)
Saisissant sur-le-champ cette opportunité, le vieux maître lança un défi aux samouraï. Le guerrier fanfaronnant tendit au vieil homme unsabreen bois, mais le maître refusa, arguant du faut qu'un moine bouddhiste ne saurait brandir une arme, fût-elle en bois. (...)
'- Il n'y a là aucun mystère, répondit le vieux maître, lorsque votre perception objective est claire, vous faites mouche à tous les coups.' Le secret de l'efficacité - Devenu expert et un professeur renommé de l'art dusabre, Ito Ittosaï était cependant loin d'être satisfait de son niveau. Malgré ses efforts il avait conscience que depuis quelque temps il ne parvenait plus à progresser. (...)
Déterminé à mourir sur la place plutôt que de renoncer, le bouddha réalisa son voeu : il s'éveilla à la suprême Vérité. Ito Ittosaï se rendit donc dans un temple afin de découvrir le secret de l'Art duSabre. Il consacra 7 jours et 7 nuits à la médiation. A l'aube du 8ème jour, épuisé et découragé de ne pas en savoir plus, il se résigna à rentrer chez lui, abandonnant tout espoir de percer la fameux secret. (...)
C'est alors qu'il se rendit compte que son geste spontané venait de lui sauver la vie : une bandit gisait à ses pieds,sabreen main. Asari - A l'âge de 27 ans, Yamaoka Tesshu, qui était déjà un expert desabreréputé, combattit avec Asari Matashichiro, lui aussi sabreur célèbre. Cette rencontre fut brève car Asari désarma rapidement son jeune adversaire. (...)
Motivé par cette rencontre, il redoubla d'efforts pour se consacrer entièrement à l'entraînement au Kenjutsu (Art dusabre) et à la méditation (Zazen). Désirant mettre à l'épreuve le niveau qu'il avait atteint après dix ans de cette pratique intensive, il rencontra de nouveau Asari. (...)
Cette nouvelle rencontre l'impressionna tant qu'il fut désormais hanté par l'image d'Asari, image obsédante qui lui rappelait sans cesse sa médiocrité. Loin de se résigner, il intensifia sa pratique dusabreet de la méditation. Sept années passèrent quand, après une forte expérience spirituelle, il constata soudain que l'image d'Asari avait cessé de le tourmenter. (...)
Yamaoka rencontra alors Asari pour la 3ème fois. Les deux hommes se firent face un long moment, se jaugeant du regard. Soudain, Asari abaissa sonsabreet déclara : ' Vous y êtes, vous êtes enfin sur la Voie.' Expérience et maturité- ' Un maître d'escrime vivait avec ses trois fils. (...)
Les deux hommes ne s'étaient plus vus depuis quelques années et, tout à la joie de leurs retrouvailles, ils échangeaient souvenirs et nouvelles. Et le visiteur de s'enquérir des trois jeunes hommes : ' Pratiquent-ils assidûment l'art dusabre? Le plus jeune me semblait particulièrement doué, non ? ' - Attends, répondit le père, nous allons les mettre à l'épreuve . (...)
Je crois que l'expérience et la maturité restent déterminantes ... Les trois fils travaillaient à l'étage, dans leur chambre. Le père se leva et plaça unsabreen équilibre sur le panneau coulissant qui fermait la pièce. Il se rassit et appela impérativement son fils cadet : - ' Ioro ! (...)
Fou de rage, il dégaina son wakisashi(5) et donna, semble-t-il, un coup si subtile que Kira ne le sentit même pas et le hakama(6) de ce dernier tomba sur le sol. Kira cria pour qu'on vienne à son aide. Un autre coup desabrelui fendit la bouche ouverte (7) et des flots de sang vinrent étouffer son appel. On maîtrisa Asano et informa le shôgun de la situation. (...)
Alors que presque tout le monde les avait oublié, ils surgirent devant la maison de Kira à Edo et passèrent à l'attaque en vrais samouraïs: lesabreà la main et la rage au coeur. Les voisins de Kira furent réveillé par l'attaque, mais personne ne s'en mêla: ils savaient ce qui se passait et c'était une affaire d'honneur. (...)
1- Ancien nom de la ville de Tokyo retour 2- Ronins: Samourai sans maître 3- Shôgun: Dirigeant politique et militaire au Japon médiéval et moderne. 4- Tokugawa Tsunayoshi: 5e shôgun de la dynastie des Tokugawa 5- Wakizashi:sabrecourt 6- Hakama: pantalon ample 7- Une autre version dit qu'il aurait été frappé au front 8- Seppuku: Suicide rituel qui consiste à s'ouvrir le ventre et à se faire trancher la tête 9- NB: Mettre à mort et ordonner le suicide rituel sont deux choses complètement différentes au Japon. (...)
L'opposant en question était un samourai de l'école Shinti Ryu de l'Art Militaire connut sous le nom de Arima Kigei. Ce dernier était reconnu pour ses qualités de combattant avec lesabreet la lance. Aussitôt que l'homme eu dégainer son épée, Musashi l'envoya au sol par projection et le tua d'un coup d'épée à la tête. (...)
Le premier qui releva le défi fut celui qui était à la tête de la famille Yoshioka Seijiro. Ce dernier était armé d'une vraie épée alors que Musashi était armé d'un boken, unsabrede bois. Le combat ne dura que peu de temps. Seijiro perdit son bras dans le duel et mourrut. Le deuxième duel, eut lieu contre Denshichiro, le frère de Seijiro. (...)16 contes, 16 songes. Autant de sources d'inspiration pour tous les rêveurs et créateurs d'univers médiévaux japonais. Après avoir lu ces contes, vous ne serez plus tout à fait le même. Un premier pas vers la sagesse ... ? Trois mouches - Dans une auberge isolée, un samouraï est installé, seul à une table. Malgré trois mouches qui tournent autour de lui, il reste d'un calme surprenant. Trois rônins entrent ...