Extraits de Dementophobia
sur Les Editions sans Détour au format (3.1 Mo)
Contient : possession (12)(...) Les écrits de nombreux savants de l'Antiquité sont interdits par l'Eglise et les connaissances manquent pour traiter les affections. Les religieux attribuent les perturbations du comportement à lapossessionpar des démons ou à la sorcellerie. La guérison n'est possible qu'avec l'aide de Dieu ; des prières et pénitences sont donc prescrites. (...)
Toutes les propriétés de perceptions exacerbées ou inhibées, comme par exemple les affections oculaires telles que le strabisme, l'hyperesthésie, l'anesthésie étaient des signes depossession, ainsi que l'absence de sang en cas de piqûre de la peau. Médecins du Moyen Age : Alors que les connaissances médicales tombaient en grande partie dans l'oubli dans l'Europe chrétienne, des bibliothèques et des écoles fleurirent à partir du VIIIème siècle au Moyen-Orient. (...)
Nous ne voulions pas le poursuivre, nous avions peur pour notre vie. Le Dr Leeroy est encore inconscient au fait, merci de demander ! » (...)Possessionet folie religieuse : « La folie n'est pas un état maladif de l'âme, mais de la raison. Cependant, c'est dans l'âme, et dans la passion que se trouve la raison de la folie. (...)
L'esprit est ligoté dans la folie, prisonnier et soumis à un destin funeste tout comme l'Homme dans la passion (et les deux ne peuvent pas être séparés). » Heinroth, J. C. A., 1818. La maladie de lapossessionest très difficile à détecter lorsqu‘elle est légère. Les pensées et actes compulsifs arrivent à tout le monde. La persuasion du passage de la folie à lapossessionprofonde est un chemin long mais bien connu. La conscience publique ne parvient pas toujours à bannir les mauvais esprits lorsque d'un côté les gens sombrant dans la folie se sentent possédés par des démons et que d'autres se considèrent comme des outils de Dieu. (...)
Les prières votives dans les églises témoignent encore aujourd'hui des pèlerinages et exorcismes réussis. Lapossessionfut sujette à des recherches scientifiques à partir du début du XIXe siècle lorsque la chasse aux sorcières se termina (le dernier procès pour sorcellerie connu pour « liaison avec le Diable » se déroula en 1775 à Kempten, Allgäu). Cependant, les scolastiques du XIIIe siècle séparaient déjà lapossession, la sorcellerie, la sainteté, la maladie, la mélancolie et la tromperie. Avec le Rituale Sacramentorum Romanum, de 1602 et 1614, la différenciation stricte entre la maladie et lapossessionse mit lentement en place. Cela aboutit finalement, en commençant pendant la période des Lumières, à 200 ans de combat de la psychiatrie contre l'image bien ancrée des esprits et des démons. (...)
Adorateurs et folie religieuse : « Où se trouve un mélancolique, le Diable a préparé le bain. » Cette citation de Martin Luther énonce un aspect de lapossessionqu'un gardien peut utiliser à loisir. Lapossessionne se produit que rarement par un contrôle directe d'une tierce personne. Le malade suit une voix intérieure qui peut être facilement manipulée de l'extérieur. (...)
Une grande crédibilité et une suggestivité amplifiée transforment ces malades mentaux en fanatiques convaincus et les font rapidement tomber dans les griffes de l'hérésie. Les promesses de guérison contre les peurs et les compulsions remplacent unepossessionpar un trouble bien plus profond. Ces personnes agissent sous une contrainte étrangère, ce qui peut même aller jusqu'à annihiler leur instinct de conservation. (...)
Les parents inculpés tentent à présent de déclencher une procédure d'exhumation pour attester de lapossessionde leur fille. Nouvelle compétence : Exorcisme L'exorciste dispose des connaissances nécessaires pour pratiquer un exorcisme conformément au Rituale Romanum de l'Eglise catholique. (...)Dieu et, au lieu de recherches médicales, les érudits écrivent des traités concernant les propriétés de l'âme. Les moines et les prêtres, souvent les seuls érudits dans les environs, sont chargés de s'occuper des malades et en particulier des patients souffrant de maladies mentales. Les écrits de nombreux savants de l'Antiquité sont interdits par l'Église et les connaissances manquent pour traiter les affections. Les religieux attribuent les perturbations du comportement à la possession ...