Neige éternelle
Comme c'est étrange. Etrange. Cette traversée ne ressemble à aucune autre. Comme aucune autre ne ressembla à la précédente, et comme aucune suivante ne saurait ressembler à l'actuelle. Je suis sur la Marelle. La Primale. Ainsi l'appelle celui qui marche à mes côtés, en dehors du Tracé bien sûr, comme si cette immuable puissance était une vieille amie. Mais Brand d'Ambre n'est pas homme à prendre des risques lorsqu'il a de stupides gamines de mon genre à sacrifier au nom de l'initiation ou que sais-je ...Contient : licorne (6)(...) Au fait, je préfère Prince démon...' _ ' Pas l'adversaire ? Tu penses quoi d'un revenant Ambrien pas content, voire mieux, de l'ennemi intérieur : laLicorne. Et derechef flanquée de deux cavaliers de l'apocalypse : Nikita Khroutchev et Godzilla !' m'entendis-je dire narquoise. _ 'Je ne savais pas que tu avais tes entrées dans les Cours du Chaos, félicitations. Mais pour laLicorne...', poursuivit-il en se redressant, pivotant vers la lucarne donnant sur les pentes enneigées de mon Ombre, et s'exprimant maintenant oralement, 'pour laLicornej'ai d'autres projets pour d'autres temps.' Par force de l'habitude, je ne mordis point à l'appât gourmand des autres projets concernant laLicornemiroitant dans mon esprit comme autant d'étincelles nées de la rencontre entre le névé glaciaire et les rayons du soleil de midi. _ ' Alors quelle nouvelle adversité ? (...)
Cadeau de ma belle-mère Vialle. Un pont entre nos deux coeurs a-t-elle dit le jour où au Temple de laLicornenous nous unîmes au beau milieu d'une pluie de fleurs. Je voudrais qu'il soit là. Le dernier projet de Brand est simplement trop difficile à gérer seule. (...)
L'adorable petite brunette qui se tient là, le visage pressé contre la vitre, apposant ses empreintes sur la vitre embuée avec autant de ferveur que s'il s'agissait du béton frais de Holywood Boulevard, se trouve être le projet de Brand pour atteindre laLicorne. Un Golden Child. Je n'ai toujours pas de précisions sur l'acception du mot 'atteindre' qu'il a choisi comme à son habitude avec luxe de sadisme, se délectant davantage de ma mine déconfite que des caresses incestueuses que je lui prodiguais encore quelques secondes auparavant. (...)