Les mille Dangers de la Route
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Contient : hors (12), loi (15)(...) Quand le vieux sergent fut satisfait des réflexes et des talents de cavaliers de sa poignée d'élèves, il ralentit le rythme et reprit comme si de rien n'était le monologue débuté une heure plus tôt. « Maintenant ouvrez bien grand vos oreilles, je me répèterai pas. Bandits, brigands,hors-la-loi, gredins, routiers, canaillous, malandrins, fripouilles, écumeurs de grand-routes, scélérats, vagabonds, voyous des prés, sacripants, pirates verts, ruffians, ou que sais-je encore... Autant de noms pour parler de ces hommes qui effraient tant les voyageurs qui empruntent les routes du Vieux Monde, qu'ils soient nantis ou va-nu-pieds, car il est bien connu qu'on trouve toujours plus misérable, nécessiteux ou avide que soi. Ces hommes et ces femmes sont en quelque sorte des coupejarrets des bois. (...)
Plus les conflits sont fréquents dans une région et plus il y a de ces bandes de pillards sans foi niloi. Ce sont en général de petits groupes de soldats de métier ou de conscrits qui, libérés de leurs obligations, loin de leurs bases d'opération, entre deux batailles ou suite à une trêve inopinée, se retrouvent livrés à eux-mêmes (et généralement privés de solde). (...)
Un bon guerrier sans son armure n'est rien d'autre qu'un cadavre, face à nos pistolets. Les vulgaireshors-la-loi: J'aurais peut-être dû commencer par là. En temps normal c'est ce que j'aurais fait, car en temps normal, ce sont eux les plus nombreux sur les routes, et donc les plus dangereux. Mais voilà, on n'est pas dans une foutue période normale. (...)
A la base, ces brigands sont surtout des hommes (et parfois des femmes) qui ont été contraints de quitter la société impériale pour vivre cachés dans les bois et les montagnes. Une faute commise dans leur passé en a fait deshors-la-loi, obligés de fuir pour éviter le bourreau ou le bagne. Rares sont leshors-laloi à fuir autre chose que la justice séculière ou religieuse. Une vengeance personnelle ou familiale est plus facile à déjouer que le bras implacable de laloi. Néanmoins, quelques cas sont connus de fugitifs recherchés, non par les autorités, mais par des armées de chasseurs de primes alléchés par la promesse de récompenses promises pour leur capture. Peu importe que vous soyez coupable ou innocent dans ces cas là, le pouvoir de l'or prime. (...)
A la moindre erreur, au moindre écart de conduite, et parfois de jugement, voilà notre homme devant un choix difficile : laisser la justice faire son travail, ou prendre le sentier des bois. La vie dehors-la-loiest une lutte constante pour la survie. On est bien loin en général de ce que ces hommes ont connu lors de leur précédente existence. Plus de famille, plus de foyer, plus de métier, et plus de nourriture qu'ils ne volent ou ne chassent euxmêmes. (...)
Bien rares sont les bandes qui s'autorisent à avoir un camp suffisamment stable pour y passer l'hiver. Au plus froid de Kaldezeit, leshors-la-loipréfèrent migrer profondément dans les bois, quitte à se frotter aux tribus gobelines locales et aux hardes d'hommes-bêtes. Certains se cherchent de profondes grottes qui leur serviront de base arrière (quelques-uns périssent souvent en essayant de chasser les occupants des lieux, une famille d'ours ou des choses plus sinistres). (...)
Sans feuillage pour se dissimuler et avec les traces laissées dans la neige, bien malin qui saurait réussir la moindre attaque. Le désespéré : Leshors-la-loidésespérés sont pour certains d'entre nous les plus difficiles à traquer, car ils nous montrent à la fois ce que tout un chacun peut devenir, parfois sur un simple coup de malchance, et aussi ce que nous sommes tous capables de faire pour nous en tirer. Vous n'en reviendriez pas. (...)
Vous n'aurez qu'à vous faire pardonner la conscience en allant faire un don dans un temple, et peut-être que ça aidera un pauvre hère à pas finir comme celui que vous viendrez d'abattre. Du maraudeur au fuyard : Certainshors-la-loine trainent guère dans les parages après leurs forfaits, soit par crainte d'être retrouvés, soit par habitude ou stratégie. Cette distinction n'est pas innocente, et pour nous elle peut faire la différence entre une mission accomplie et un cuisant échec. (...)
Ces professionnels du pillage, qui s'attaquent aussi bien aux fermes isolées qu'aux convois, sont bien plus dangereux, organisés et insaisissables que ce que j'appelle « les vulgaireshors-la-loi». Je préfère pas trop m'attarder sur leur cas, de peur de vous donner des idées. Sachez juste les reconnaître et surtout les différencier de fuyards ordinaires, qui eux sont à notre mesure, et évitez les autres. Car à moins d'une opération d'envergure groupant plusieurs patrouilles sous les ordres d'un capitaine, ou l'intervention de régiments de l'armée, une patrouille ordinaire ne fait pas le poids. (...)
Pour les véritables fuyards, la principale difficulté réside dans leur grande mobilité et la peur qui leur donne des ailes. Parmi eux, on trouve des horsla-loiqui viennent juste de quitter leur vie passée, et n'ont pas encore bien réalisé ce qui leur arrivait. (...)
Remarquez, si c'était le cas on n'aurait pas à s'en soucier... Vraiment pas de quoi avoir la frousse ! Vous n'aurez aucun mal à leur tendre une embuscade. A moins qu'ils ne recrutent deshors-la-loihabitués au métier de brigand, et ça vous le saurez très vite, croyez-moi. Idée d'aventure : Un baron du crime a commis une imprudence en s'aventurant sur les routes, en dehors de la cité qui lui sert de royaume. Un puissant de la région, qui pour une raison ou une autre attend depuis des années une telle occasion (vengeance, intérêts financiers contraires), décide de monter une expédition punitive pour arrêter l'individu et sa suite. (...)
Mais bon, comme le disent les Saintes Ecritures de Sigmar, « tout homme est responsable de ses erreurs ». Ainsi, éviter de s'opposer à ses parentshors-la-loiest-il tout autant passible de la corde que de le devenir plus tard. Allons bon, parlons plutôt de ceux qui choisissent cette filière de leur plein gré. L'avide occasionnel : Il y en a qui le font à temps partiel pour agrémenter le quotidien, en pratiquant de temps à autre sur des coups peu risqués. (...)
Se faire justice soi-même, à part peut-être quand il s'agit d'hérétiques, de nécromants ou de mutants (et encore que, je me souviens d'un certain édit...), c'est enfreindre laloi. Nous autres, membres des forces de l'ordre, sommes là pour ça. D'autre part, il faut bien vous souvenir que l'intention, aussi louable soit-elle, comme aider les pauvres, soulager les riches de leur richesse, ou rendre à qui de droit, n'est pas suivie assurément d'actes aussi louables. (...)
Ils agiront pour un temps comme un autre type de brigands que j'ai présenté plus haut, mais finiront invariablement par devenir de simples horsla-loi, de plus en plus misérables, affamés et bestiaux, au fil des difficultés qu'ils rencontreront pour survivre. (...)
Les bêtes trébucheront alors, ou au pire se briseront un membre, mais il y a peu de chances pour que l'attelage s'emballe et finissehorsde portée des assaillants. C'est également la manière la plus sûre de ne pas trop abîmer la cargaison, passagers inclus. (...)« Eh non, petits, je ne vais pas du tout vous parler des patrouilleurs. Vous avez fait votre temps à la caserne d'entraînement, maintenant c'est la route qui vous attend. Z'en savez assez sur nous, c'est eux que vous allez devoir apprendre à connaître maintenant. Il faut dire qu'on les connaît bien, à force d'avoir affaire à de tels sacripants. Même eux ne se connaissent pas aussi bien que nous les connaissons. Dans le métier, on est confronté à toutes sortes de dangers ...