Nouvelle : Une fleur pour la princesse
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Lorsque j'arrivai enfin en haut de la colline, je me mis à penser à toute cette sombre histoire... Oh certes, je n'étais pas un grand poète ou ne possédais pas des qualités de conteurs comme les compagnons de la guilde des bonnaventures mais quand même... Il y avait certainement dans ce que je venais de vivre une leçon à tirer ou un message à laisser à ceux qui font une confiance aveugle à ce que leur dicte leur cœur. L'ignorance et la naïveté ont cette vertu qui permet aux faibles, aux timorés ou ...Contient : campement (20)(...) Je m'attardais, encore une fois, à de vagues interrogations sur la différence de cycles dans les deux astres - je n'avais jamais vraiment cru à cette histoire qui disait que les treize dieux avaient arrêté la course de Celebn pour y élire leur domicile - lorsque je remarquai mon bon Lombardo qui quittait lecampement. Diffusés par la brise et filtrés par les feuillages, les chants et la musique qui provenaient du bivouac me berçaient : je les trouvai rassurants. (...)
Il les plaça dans le creux d'un arbre et conclut en dessinant à nouveau ce rictus qui ressemblait à un sourire sur son visage. -Moi aussi je commence à vous apprécier Chat... L'odeur ducampementparvenait à présent à nos narines... Marik continuait à chanter et la princesse riait aux éclats; un petit rire cristallin et pur qui pouvait briser des glaciers pour couler dans la vallée. (...)
Le niveau très fort de fluide pouvait également provoquer une sorte de vertige proche de la griserie éthylique chez les sujets manquant de force de volonté, mais visiblement aucun d'entre nous ne rentrait dans cette catégorie. Uncampementrapide fut établi à la frontière du Territoire et nous réunîmes le matériel nécessaire pour une expédition de six jours. (...)
Les prédateurs étant peu communs aux abords des brumes draconiques, les chevaux avaient été laissés aucampementavec suffisamment de nourriture pour une semaine. Ils ne nous étaient pas utiles pour le terrain que nous avions à traverser et manquaient singulièrement de discrétion. (...)
Si nous n'avions pas craint de réveiller le dragon ou un de ses sbires, je suis sûr que certains d'entre nous se seraient mis à chanter... Lorsque nous installâmes lecampementdans une grotte isolée le soir, je me pris à remercier ma bonne fortune: le voyage s'était passé sans problèmes jusqu'à présent. (...)
J'étais à peu près juste sur mes estimations de temps de marche : lorsque nous installâmes le deuxièmecampement, nous n'étions plus qu'à un long-sablier de marche de puissants noeuds d'énergie. Je suggérais d'enterrer les objets métalliques en prévision d'une tempête mystique. (...)
-Je m'appelle Liam Brume-Automne, Liam Brume-Automne... Lombardo s'assit sur un rocher, un peu à l'écart ducampement, pour ressasser les dernières semaines dans son esprit. Une semaine de passion animale avec Laïdrella dans la propriété à l'extérieur de Krige, une trentaine de jours de voyage pour localiser un groupe d'aventuriers à sacrifier, deux longues journées dans les bas-fonds de Nexos, trois jours - presque irréels - en compagnie de l'innocence, et déjà, une semaine de voyage pour s'isoler en dehors des routes marchandes, pour exécuter trois pauvres types et droguer le quatrième. (...)
Ils étaient prêts à se sacrifier pour une cause qu'ils estimaient juste. Comme lui. Lombardo retourna la tête vers lecampement: ils faisaient tous la fête pour célébrer l'anniversaire de "Casse-tête". La veille, Davon lui avait même demandé s'il comptait garder "Casse-tête" à son service. Une forme titubante se détacha ducampementpour approcher péniblement vers le rocher, "Casse-Tête" avait à moitié son compte. -Oh "Serpent" ! (...)
Peut-être avait-il senti qu'il ne lui restait que quelques battements de cil à vivre. Lombardo glissa un bref coup d'oeil sur lecampement, personne ne semblait les observer. -Dis-moi "Casse-tête"... Tu as bien changé en une semaine. (...)
Plus le temps de réfléchir, Lombardo enduisit une de ses étoiles de tranquillisant et fonça vers lecampement, lame-lune à la main. Tête d'acier, en se tenant la gorge, essaya de le réceptionner avec sa hache mais Lombardo fut plus rapide. (...)
On cherche l'équivalent d'un sablier et ensuite on redescend. Si Lombardo s'est enfui, il y a vraiment toutes les chances qu'il se soit dirigé vers lecampement. -T'es sûre que tu veux qu'on s'embête à chercher ? Ton matou, il est peut-être mal en point. (...)
Je dirigeai mon regard vers la vallée et me rendis compte, pour la première fois, de ma position exacte en prenant les pics du Chat et de l'Oiseau comme repère : je me trouvais à peine à quelques centaines de pas, en coupant à travers bois, de notrecampement. Un espoir me restait pour mes compagnons, une sorte de vague conscience de les avoir vus en rêve. (...)
Mais je n'étais peut-être victime que de mon imagination et j'avais besoin que mon esprit reste bien ancré sur terre si quelque chose ou quelqu'un m'attendait aucampement... Lazlo se retourna vers Lazila en prenant un air désolé. -Je l'ai perdu. Elle haussa les mains en signe d'interrogation. (...)
Il n'y avait plus de temps à perdre. La vraisemblance voulait que les sbires de Laïdrella se trouvent aucampementqui avait été établi aux abords du Territoire-Dragon. Avec les drogues qu'il prendrait tout à l'heure et la ténacité acquise au cours de plus de vingt cycles de bons et loyaux services au conseil des Princes, il pourrait parvenir aucampementle lendemain matin. En continuant à glisser le long de la corde, il se prit même à penser qu'il avait au moins l'avantage, avec son bandeau sur les yeux, de ne pas pouvoir être victime des illusions projetées par l'esprit du Dragon dans la vallée. (...)
Je m'arrêtai à quelques pas de la sortie du bois. Le petit coteau dégagé, qui marquait l'endroit où nous avions établi notrecampement, s'élevait à quelques dizaines de pas devant moi. L'aube allait bientôt teinter la vallée d'un voile multicolore, les feuilles croulaient sous la rosée et la brise s'était éteinte. (...)
J'humectai mes lèvres avec la rosée et décidai de faire une petite pause pour écouter, en retrait, ce qui se passait aucampementlorsque j'aperçus un freux qui se posait dans l'herbe. Il sembla s'intéresser un moment, en croassant d'un air joyeux, à un cadavre de rongeur qui traînait dans les herbes. (...)
Elle s'allongea sur le dos, juste à côté de lui. Même dans cette position, ils pouvaient apercevoir l'ensemble ducampementà quelques dizaines de pas de là. Il leur suffisait juste de tourner la tête. Les buissons offraient une parfaite couverture végétale. (...)
Je m'emparai alors de son épée et d'un couteau de lancer et m'engageai dans les bois. Je fis un long détour bien au-delà du coteau sud pour aborder lecampementdu côté ouest. Le corbeau était parti, j'étais à nouveau seul. Je ne fus qu'une ombre furtive dans la forêt, un chat guettant sa proie, un félin prêt à passer à l'attaque. (...)