La morsure du nord
sur Le Ludiste
Les sabots des montures soulevaient la neige sur leur passage, signalant l'arrivée imminente d'une troupe importante, les sentinelles embusquées les avaient repérés depuis longtemps déjà et la peur au ventre, elles s'interrogeaient. - On n'aurait peut-être pas dû attaquer le village, sergent ? - Soldat, vous savez bien qu'on ne discute pas les ordres ! Vous avez de passez votre vie derrière un bureau à vérifier des formulaires à longueur de journée ! - Non, sergent, non... Dans la tête ...Contient : soldats (12)(...) ------------------------------------------------------------------------------- Alexandre attendait en haut des remparts des nouvelles dessoldatsrestés en embuscade. - Toujours rien, AEnestor Vermillus. Mais ils ne vont pas tarder. - Merci soldat, merci. Regagnez votre poste. Depuis qu'ils avaient rasé le village piorad, lessoldatsVorozions étaient nerveux. Et il y avait de quoi : ils venaient de déclarer la guerre aux barbares du Nord ! (...)
Mais le plus terrible n'était pas cette vision de la mort venant à sa rencontre, mais celle des chagars de tête tirant derrière eux les cadavres de sessoldats, répandant douze traînées de sang sur la neige. - Tous à vos postes ! Tirez à volonté ! N'aillez pas peur d'utiliser plusieurs carquois si nécessaire... Les Porteurs en priorité ! (...)
La situation commençait à s'échauffer, mais restait favorable à Alexandre : les Piorads n'étaient plus que vingt-cinq et trois Porteurs avaient mordu la poussière avant même d'avoir pu utiliser leurs pouvoirs. Il lui restait encore quarantesoldats... Une chance pour les Vorozions, les Piorads détestaient les armes à distance ! Le craquement qui suivit quelques minutes après signifiait que les Piorads avaient investi la place : le véritable combat allait commencer. (...)
Le ' piège ' d'Alexandre fonctionna et deux guerriers périrent sous le poids d'une armoire en chêne massif. Les autres durent escalader les débris et lessoldatsVorozions purent ainsi se préparer correctement à leur assaut. Alexandre dirigeait ses hommes du haut des remparts, alors que le chef de guerre piorad hurlait ses ordres au coeur de la mêlée, broyant crânes et os au passage. (...)
La situation était en statu quo, les Porteurs Piorads étaient presque tous morts, non sans le sacrifice de nombreuxsoldats. Trois groupes de combat subsistaient. Dans le premier, quatresoldatsVorozions affrontaient le dernier Porteur ennemi. Dans le second groupe, le chef Piorad et deux de ses brutes malmenaient cinqsoldats. Quand au dernier, le plus proche d'Alexandre, ils comprenaient cinq Piorads, en train de massacrer le reste d'élite du fort, réduite à cet instant à quatre vétérans. (...)
Le dernier Porteur Piorad était grièvement blessé mais s'étant débarrassé de ses opposants, il parvint tout de même à rejoindre le groupe de son chef. Le désastre s'annonçait et rien ne pouvait plus sauver sessoldatssurvivants... Alors, d'une voix déformé par la rage... Alexandre hurla... Mais son timbre n'était plus le même, car comme éveillée par son désir inavoué de voir la conjoncture tourner en sa faveur, Sthylfist venait de prendre le contrôle de l'officier Vorozion... - Chien de Piorad ! (...)
Dans un dernière charge, l'ensemble des combattants chargèrent. Les Piorads certains de leur victoire contre lessoldatsVorozions, rendant ainsi hommage au courage de leur leader. Le choc fut terrible. Des hommes tombèrent au sol, coupés en deux, d'autres furent projetés par l'impact. (...)
D'une roulade vers l'arrière l'officier Vorozion se mit hors de portée de la hache du géant du nord et le combat pu reprendre... Les deux antagonistes s'évaluant mutuellement, tournèrent en une ronde de mort. Autour d'eux, les combats prirent fin : seuls deuxsoldatsen armure et trois guerriers en cuirs et fourrures étaient encore debout. Mais de cet environnement, les deux chefs n'en avaient plus la perception, en effet, leur vision se limitant au corps et à l'arme de l'ennemi. (...)
Par contre, son adversaire gisait au sol, Sthylfist plantée dans l'oeil droit et le poing d'Alexandre était encore crispé sur sa garde. Les trois Piorads survivants étaient déjà partis, le coeur empli de haine et de rancoeur. Lessoldatsagonisants ne savaient que faire et leur AEnestor ne cessait de rire... D'un rire qui glace le sang, un rire métallique... - Soigneur ! (...)