Le livre des joueurs
sur Le Terrier au format (609 Ko)
Contient : forgiens (2)(...) Leurs familles donnent les plus belles fêtes, encouragent les plus grands artistes, commandent les plus beaux automates - la dernière mode exiléenne, à l'apparence androïde, ciselés dans les plus nobles matériaux et capables de conserver, de servir, d'aider aux tâches quotidiennes. Bien loin de ces fastes, les ouvriers et les petits employés, exiléens de souche ou immigrantsforgiens, sont la masse des travailleurs de la cité. Qu'ils s'enferment dans quelque étude pour griffonner toute la journée et aligner des colonnes de chiffres, qu'ils rejoignent les ateliers répartis à travers toute la cité, partout où il y a de la place pour installer des établis et des outils, ou qu'ils descendent jusqu'aux grandes usines métallurgiques et chimiques de la cité industrielle, loin sous le niveau du port, les prolétaires vivent chichement et avec dignité, conscients que seul l'engagement politique, un syndicalisme très fort et une forte solidarité leur permettront de se tailler une meilleure place dans la société sans briser la Concorde sociale. (...)
Si vous en avez les moyens, vous profitez des mille plaisirs de la cité - jugée décadente pour les rudesForgiens. Les Exiléens sont des sybarites dont les pulsions trouvent leur contentement dans les fêtes les plus débridées, érotiques, folles qui se puissent imaginer. (...)Imaginez des tours et des maisons de fonte et de pierre noire, des passerelles et des escaliers qui décrochent les perspectives, des esplanades et des courettes aux pavés glissants, des canaux suspendus par des câbles d'acier. Entendez le fracas du tramway qui passe au-dessus de vous et le sourd ronronnement des machines loin sous vos pieds. Une pluie éparse mais alourdie par les suies et les fumées s'abat sur vos épaules, la brume s'effiloche autour de vous, le vent plaque d'épais vêtements sur ...