JdRP Scénarios : Purification
(...) Ceci dit, ils ont tous le sentiment diffus d’être un peu différents parfois. Ils vivent tous dans un grand immeuble à appartements un peu miteux de la banlieue de Detroit. Cet immeuble de 45 étages, d’un magnifique béton gris sali par la pollution va être le théâtre d’événements étranges dans les jours qui vont venir. Les PJ, en première ligne pour y assister, vont finalement y être mêlés. Ce qui se passe : Johnny Corcoran est mort dans l’incendie d’un immeuble similaire à celui des PJ il y a quelques mois. Par un hasard inexplicable, son âme n’a pu être libérée, et elle ère depuis sur le monde réel. Elle trouve refuge dans l’immeuble des PJ, et s’y trouve très à l’aise, évidemment. Grâce à ce lien qui le lie à l’immeuble, le « fantôme » de Johnny découvre l’horrible vérité : l’incendie qui l’a tué est un acte criminel perpétré par un pyromane fou. Il désire donc obtenir vengeance, pensant ainsi trouver le repos. La présence d’un fantôme est une injure à la réalité qui provoque l’ouverture d’une porte vers le monde mystique qui va agir comme un siphon et attirer les phénomènes surnaturels. Johnny va utiliser ces phénomènes pour accumuler de l’énergie et ainsi faire appel à quelques habitants de l’immeuble pour rétablir la vérité. Hélas, le pyromane, Leonard Christie, est mort dans l’explosion d’une station service qu’il avait lui-même piégée le 10 janvier dernier. Sa frustration à fait de lui un prisonnier du monde matériel, lui aussi est devenu un fantôme. L’énergie dégagée par l’immeuble (qui est lié à Christie également, nous le verrons plus tard ) attire le pyromane qui va bouter le feu à divers endroits de Détroit. Autre coïncidence (s’il existe des coïncidences), les PJ sont tous le sosie d’une des victimes du premier immeuble. C’est pourquoi Johnny les prend pour cible et décide de les envoyer rétablir la vérité. PREMIER JOUR : Lundi 12 juillet 2005, 4 heures du matin. Chacun dort paisiblement. Soudain, l’alarme incendie se déclenche dans tout l’immeuble. Pas d’autre solution, il faut évacuer d’urgence. Les PJ sortent donc sur le trottoir avec leurs voisins en peignoir et pantoufles. Tout le monde à une tête de déterré. Jeter un oeil sur l’immeuble permet de remarquer l’absence de toute fumée ou de trace d’incendie. Au bord de la route, une femme en peignoir hurle sur son mari : « Mais où étais-tu, bon sang. Je t’attends depuis des heures. Visiblement, tu étais dans l’immeuble, mais chez qui ? Chez quelle pétasse est-ce que tu baisais, salaud ? Ne reviens jamais ! Tu trouveras tes affaires sur le pas de la porte demain matin. ». La pauvre femme d’une quarantaine d’années s’effondre en larmes sur le trottoir, tandis que son mari s’éloigne vite fait. (...)
Une sirène qui sonne à tue tête, ressemblant à celle des pompiers. Le son est difficilement supportable. Ensuite, une vision de l’immeuble vient se superposer à celle qu’ils voient depuis qu’ils sont sortis. Ils voient l’immeuble en feu. Les dix derniers étages sont ravagés par les flammes. Ils voient quelques personnes sauter des fenêtres et s’écraser brutalement sur le trottoir. (...)
Les rideaux entre les lits ne sont pas tirés, et chaque PJ se rend compte qu’il se trouve avec des personnes qu’ils ont déjà croisé dans leur immeuble (les autres PJ, quoi). En discutant, chacun peut se rendre compte qu’ils ont vécu la même expérience étrange. (...)
DEUXIEME JOUR : Le phénomène surnaturel du jour implique le couple qui se disputait sur le trottoir lors de l’évacuation de l’immeuble. Monsieur et madame Sfible, la quarantaine. Lui est mécano dans un garage du coin, elle caissière au Wallmart. (...)
Depuis plusieurs semaines, monsieur Sfible couche avec mademoiselle Rossi. Le jour de la fausse alerte incendie, Sfible avait craqué et passait une nuit endiablée chez Isabella. Et on s’en souvient, madame Sfible avait reniflé l’affaire et renvoyé son mari. (...)
Hélas, les PJ vont sans doute imaginer que la voix leur demande la vérité sur la mort d’Isabella Rossi. Il n’en est rien. C’est Johnny qui utilise l’énergie générée par ce faux suicide pour appeler les PJ à l’aide. Toujours est-il que sans autre indice, les PJ vont enquêter sur le vol plané. (...)
Les fichiers sont nommés selon leur date. La dernière est 07/1112/04, soit la nuit de la fausse alerte incendie. Aux PJ de faire le rapprochement avec la dispute et comprendre que l’homme sur la vidéo est monsieur Sfible. (...)
Ils entendent alors une voix venant de la fenêtre, une voix féminine mais rauque et pleine de rage (pensez à l’exorciste). « Il m’a butée ! Ce salaud m’a butée, aaargh ! ». Le fantôme, horrible, d’Isabella Rossi s’attaque aux PJ. Vêtue d’un déshabillé vaporeux, elle n’a pourtant plus rien de sexy. (...)
Pendant ce temps, elle hurle « tout ça c’est à cause de sa femme, c’est sa femme qui voulait qu’il me tue. Salope, salope, salope ! Je veux qu’elle crève !». Le fantôme n’arrête d’attaquer que si un des PJ promet de tuer la femme de Sfible. A cet instant, elle se calme et va s’asseoir dans le sofa. Les PJ n’ont plus qu’à soigner leurs blessures et à continuer leur enquête. Le fantome d’Isabella Rossi : Attributs : Pouvoir 2, Finesse 2, Résistance 2 Volonté : 5 Essence : 6 (Max 10) Initiative : 7 Défense : 2 Vitesse : 11 Taille : 5 Corpus : 6 Attache : Isabelle veut la mort de Mme Sfible. (...)
Les cris semblent venir d’en bas. Lorsqu’ils descendent, les PJ se rendent compte que les cris viennent du sous-sol de l’immeuble. Ils n’ont plus qu’à descendre au parking et à passer la porte marquée « chaufferie – entrée interdite ». (...)
Vu la difficulté d’expliquer ça à la police, moi, je ne traînerais pas là… Madame Sfible : Reste le problème du fantôme d’Isabella. Il hantera les nuits de chaque PJ, provoquant des blessures bien réelles tant que madame Sfible vivra. (...)
Alors qu’en fait, ils ne viennent que de suivre une fausse piste sans rapport avec l’intrigue principale de ce scénario. Une fois reposés, alors qu’ils dorment, la voix masculine de Johnny revient dans leur esprit. « Cherchez la vérité, cherchez la vérité, car il arrive ». Et une adresse flache dans la tête des PJ : 48 Oregon Street. Leur nuit est hantée par cette adresse, leur journée du lendemain devrait les voir se rendre là-bas. 48, OREGON STREET : En cherchant un peu, on trouve facilement l’adresse. S’y rendre est tout sauf difficile. (...)
Une fois sur place, les PJ découvrent un chantier. Des pelleteuses sont sur place pour évacuer les gravats de l’immeuble situé là auparavant. En s’adressant au chef de chantier, les PJ peuvent apprendre qu’il y a quelques mois, l’immeuble à brûlé complètement. Il y a eu dix-sept victimes. Finalement quelqu’un a racheté le terrain et vient de faire démolir l’édifice. (...)
Retrouver un exemplaire du 4 janvier est aisé. Et effectivement, en deuxième page, un article parle de l’incendie. Il contient une photo du bâtiment en feu. Les PJ pourront alors voir que cet immeuble était identique au leur. Pour l’article, voir aide de jeu numéro 1. En cherchant encore un peu plus (Astuce + Investigation +2), les PJ pourront trouver d’autres articles reliés à l’incendie dans les éditions du 9 janvier et celle de 1er février. (Aides de jeu 2 et 3). C’est dans l’article sur la stèle commémorative que les PJ doivent trouver leur prochain indice… La stele : Effectivement, au coin d’Oregon Street, les PJ pourront découvrir la stèle. Dans la petite plaque de marbre, les dix-sept photos des victimes sont incrustées, avec leur nom. (...)
Les joueurs la demanderont sans doute, alors voici la liste des victimes. Choisissez parmi elles qui est le sosie de quel PJ : Elisabeth Arnster, John Angus, John Byrel, Johnny Corcoran, Albert Degion, Johanna Dyson, Susan Forrester, William Hening, Stefania Ilari, Prem Jogdor, Caroline Kensington, Juan Moreira, Natalie Nixon, Pablo Olgado, Brian Parker, Judy Rooster, Lisa Steperman. Tout ceci devrait plonger les PJ dans le doute le plus total. Mais que se passe-t-il ici à la fin ? DETROIT BRULE-T-IL ? Le fantôme de Leonard Christie vient de revenir à Detroit. Complètement fou, il ère dans la ville à la recherche de sa victime sans repos. Il va provoquer de nombreux incendies en ville. Ces derniers ne sont en rien dus au hasard, nous le verrons plus tard. (...)
A partir du quatrième jour, les télévisions et journaux diffusent un plan de la ville avec la localisati on des incendies. Un PJ attentif pourrait remarque r que chaque incendie est plus proche de leur immeuble. A partir des cinquième et sixième jours, la tendance s’accentue, le feu se rapproche. Christie prendra alors trois jours pour préparer l’incendie de l’immeuble des PJ, auquel il boutera le feu de manière spectaculaire le 12ème jours. Les incendies frappent différents types d’endroit : * J1 : Une station service (9 morts) * J2 : Un centre commercial (33 morts) * J3 : Une banque (le feu semble avoir pris dans les coffres, ce qui laisse les experts perplexes) (3 morts) * J4 : Un magasin d’instruments de musique et les appartements qui le surplombent (8 morts) * J5 : Un bar à la mode (14 morts) * J6 : Un garage BMW (1 victime) * J7 : Un hangar de la société des transports en commun (1 mort) * J8 : Un autre centre commercial, dans le quartier des PJ (22 morts) Les autorités restent sur le qui-vive, et la paranoïa s’étend sur la ville. Les journaux en font leurs gros titres, tout le monde ne parle que de ça. L’enquête ne conduit nulle part, bref, c’est la peur sur la ville. (...)
Laissez-leur un jour de répit, sans phénomène inexplicable. La nuit qui suit, ils font tous un rêve atroce dans lequel ils égorgent les habitants de l’immeuble et traînent les cadavres partout dans le bâtiment. Ils se voient éventrer leurs voisins et répandre leurs viscères dans le couloir, ou encore décapiter le gros du dessus, découper à la hache le violoncelliste du 33, scier les membres de la vieille sourde, etc. (...)
Mais le pire est a venir : C’est le matin que le pire survient. Les PJ sont réveillés par des cris d’effroi, suivis d’autres. Rapidement, tous les habitants de l’immeuble découvrent le choc : les murs des couloirs sont tapissés de sang, et une fameuse dose. Du sang coule du plafond le long des murs, la moquette en est gorgée. (...)
La police doit intervenir et évacuer tout le monde. Les plus fragiles commencent à pêter les plombs. L’immeuble est déclaré inhabitable tant qu’il n’aura pas été nettoyé. La police scientifique se met rapidement à la tâche pour analyser le sang. (...)
Un enquêteur de la police un peu scrupuleux demande une comparaison d’ADN. Le troisième jour, le résultat très surprenant survient : le sang appartient aux habitants de l’immeuble. Pourtant, au vu des quantités, ces gens devraient être morts. Or, aucun n’a subit de blessure récemment. Le quatrième jour, un journaliste révèle l’affaire. L’immeuble doit alors être rapidement entouré d’agents de sécurité, tout le monde voulant voir le spectacle. (...)
La presse nationale s’y intéresse, NBC, CBS, CNN et autres débarquent le cinquième jour. Si on respecte vaguement une chronologie, quatre ou cinq incendies ont déjà été provoqués par Leonard Christie. Detroit devient une ville maudite, on parle déjà d’Apocalypse sur les chaînes des télé évangélistes. L’EVEIL DE JOHNNY CORCORAN : L’événement surnaturel majeur qui vient de se produire (du sang sur les murs au litre on peut dire que c’est quand même majeur) va permettre au fantôme de John Corcoran de s’éveiller. Pour remettre les pendules à l’heure, ceci se produit le jour de l’incendie du hangar des transports en commun. Corcoran éveillé, il ne désire plus qu’une chose : trouver le repos. Il faut pour cela que la culpabilité de Leonard Christie soit dévoilée publiquement. Corcoran ne sait pas comment faire, mais espère bien que les PJ vont trouver une solution. Spiritisme : Le matin de son éveil, Johnny prend contact avec les PJ. Aucun ne peut résister à son appel impérieux. Tous sont a ttirés vers l’appartement 3717, au 37ème étage. C’est en fait l’appartement qu’habitait Corcoran dans l’immeuble incendié sur Oregon Street. La porte est ouverte, et lorsqu’un PJ la pousse, il se retrouve dans un simulacre de l’appartement de Corcoran. Dans la petite pièce, qui se trouve être une réplique du salon de Corcoran, les PJ pourront découvrir une photo de Johnny, et reconnaître ainsi une des victimes de l’incendie d’Oregon Street (Astuce + Calme). L’appartement n’a plus grand-chose à révéler. Les volets et les portes sont fermés, et il est impossible de les ouvrir. Sur la grande table ronde se trouve un Oui-Ja prêt à servir. Les PJ n’ont plus qu’à se lancer dans une petite séance de spiritisme pur jus pour communiquer avec Johnny. Utilisez Manipulation + Occulte si vous voulez faire lancer les dés. Pour communiquer, le PJ qui pose ses mains sur le Oui-Ja doit poser une question, et Johnny y répondra en déplaçant le Oui-Ja sur les lettres . Vous avez toutes les informations nécessaires pour répondre aux questions des PJ. Le but de Corcoran est de conduire les PJ à la station service où est mort Leonard Christie. Il commencera par indiquer cette adresse. Ensuite, il indiquera les adresses de chaque endroit incendié ces derniers jours par Christie, et même ceux d’aujourd’hui (le hangar), de demain (le second centre commercial) et du douzième jour (l’immeuble des PJ). Aux PJ de comprendre qu’ils doivent se rendre dans ces endroits pour y découvrir d’autres indices afin d’éviter les incendies suivants. Si les PJ posent trop de questions et ne semblent pas comprendre, Corcoran s’énerve. Le Oui-Ja peut par exemple voler à travers de la pièce, les meubles se soulever, etc. Les sept adresses : Les PJ vont revoir les différentes scènes d’incendie, parfois par le biais de visions, parfois en vivant la scène en direct. La station service : La station service où est mort Christie se situe sur une route inter-état qui quitte Detroit vers le Sud. En pleine banlieue pauvre, la station n’a pas été reconstruite, et les bâtiments accolés portent encore les stigmates de l’explosion. En approchant des ruines, les PJ ont une vision violente. Par les yeux des clients de la station, ils revoient la scène de l’incendie. L’un est en train de faire le plein, l’au tre attend son mari parti payer, le troisième nettoie son pare-brise, etc. Ils voient le va et vient des clients, le pompiste, etc. Un homme arrive alors. (...)
Les PJ toujours vivants voient l’homme sortir les pistolets de toutes les pompes et déverser de l’essence partout. Le pompiste tente de s’interposer et finit carbonisé. Le pyromane observe la scène d’un air satisfait puis met le feu aux pompes qui flambent directement grâce à l’essence déversée à grands flots. (...)
Au dernier instant, ils voient la station voler en éclats. L’explosion est incroyable de puissance, et le pyromane est soufflé avec eux. Se renseigner auprès des voisins ou chez les pompiers locaux permet de savoir que l’enquête a conclu que les pompes étaient défectueuses et que le feu est remonté jusqu'aux cuves en soussol. Le sol a été éventré, et des débris ont été retrouvés à plus de cinquante mètres. Le pyromane est mort dans l’explosion, mais son cadavre n’a pas pu être identifié. La deuxieme station service : Elle a brûlé sans exploser il y a moins d’une semaine. (...)
L’homme ressemble fortement à celui de la première station. Le centre commercial : Le gigantesque centre commercial brûlé par Christie est difficile à rater. Il comprenait un supermarché et 120 boutiques, le tout réparti sur trois étages, plus deux de parking. (...)
Les PJ doivent pénétrer sur les lieux et inspecter les décombres. Après quelques minutes, ils tombent sur l’endroit d’où l’incendie est parti. Les murs sont couverts de suie. A cet instant, un courant d’air balaye la pièce, de la suie est décollée du mur, et ce qui reste dessine un visage, celui de Leonard Christie. La banque : Quand les PJ arrivent là-bas, des experts sont toujours à l’oeuvre dans le bâtiment. En discutant avec un jeune pompier assez excité par ce qu’il voit ici, il est possible d’apprendre que le feu a démarré dans le coffre qui renfermait une quantité importante de billets de banque et de titres. (...)
Le bar à la mode : Le “Pink Lady” était un bar lounge fréquenté par les fils à papa du coin. Il occupait un immeuble de trois étages au coin de deux rues. Les trois étages faisaient partie du bar. Lorsque les PJ arrivent, ils trouvent comme d’habitude les bandes jaunes et noires annonçant un lieu de crime. (...)
Les PJ sont ensuite plongés dans le brasier (sans rien ressentir) et voient une bonne dizaine de personnes mourir brûlées vives et les autres évacuer dans la panique. Enfin, les PJ se retrouvent avant l’incendie, et voient distinctement une silhouette fantomatique portant un lance-flammes militaire arroser l’intérieur du bar de flammes vengeresses avant de repartir à reculons et de passer à travers le mur. A cet instant, la vision s’interrompt. Le visage du pyromane est maintenant bien clair dans leur esprit. Le garage BMW : La vision qui suit est très importante. Elle va permettre aux PJ de connaître le prénom du pyromane (enfin, s’ils comprennent la vision). Le garage était un des plus grands de la région. Le show-room, entièreme nt vitré, permettait d’accueillir 80 véhicules. Il était adossé à un immeuble moderne qu’occupaient les bureaux de la société. Le tout est évidemment calciné. La vision commence quand les PJ pénètrent dans un des bureaux. (...)
Derrière son ordinateur, un type en costard, d’une cinquantaine d’années, encode ce qui ressemble à une commande. Soudain, les PJ reconnaissent le pyromane qui entre dans la pièce. A cet instant, il est bel et bien vivant, rien à voir avec un fantôme. Il s’adresse au type en costard d’un ton extrêmement acerbe : - Alors, couille molle, tu te la coules douce dans ton garage BM ? (...)
Mais, euh… Léo, qu’est-ce que tu veux ? Je… Assieds-toi voyons. Le type est visiblement très mal à l’aise, et semble apeuré devant Léo. Christie est prêt de rouvrir la bouche quand la vision s’interrompt. Les PJ sont troublés par des lueurs bleues qui clignotent dans leurs yeux. (...)
La vision ralentit, et les PJ peuvent voir la photo du personnage de son vivant, mais surtout son nom : « Robert Christie » ! Grâce à cette vision et la précédente, les PJ connaissent maintenant le nom du pyromane : Leonard Christie. La vision s’interrompt alors, les PJ tombant endormis. Quelques instants plus tard (difficile de dire combien), les PJ se réveillent à l’arrêt de bus où étaient montés les cadavres. La vision les a carrément déplacés avec elle ! Le deuxieme centre commercial : Il s’agit d’un immeuble de six étages dont les 40 boutiques étaient spécialisées dans la vente de produits de seconde main. L’incendie a été rapidement maîtrisé, mais pas suffisamment pour éviter les 22 victimes, toutes clientes d’un magasin de CD. Une fois dans ce magasin, les PJ n’ont une vision que s’ils fouillent la pièce de derrière. La, tout semble intact. Il y a une couchette sale et un seau d’aisance, c’est tout. Soudain, le fantôme de Christie entre dans la pièce par le sol. Il jette un regard dans la pièce, murmure : « oui putain, c’était bien ici » et arrose le tout de son lance-flammes avant d’ouvrir la porte du magasin et de pulvériser son essence enflammée vers les clients. La vision s’arrête ici. Attention, alertés par Corcoran, les PJ pourraient se rendre dans ce centre commercial pour commencer. Quand ils arrivent, ce n’est pas une vision, mais le véritable incendie auquel ils assistent. Cependant, ils pourront revenir plus tard sur les lieux, une fois qu’ils auront été évacués par la police, et subir la vision. (...)
Le message des visions : Grâce à toutes ces visions, les PJ glanent plusieurs indices. D’abord, le nom du pyromane, ce qui n’est pas à négliger. Ensuite, ils pourraient comprendre que les lieux incendiés n’ont pas été choisis au hasard, qu’un lien unit Christie à ces endroits. La vision du garage laisse même présager que Christie a visité les lieux avant de les incendier, juste avant, même. Le lien avec le père de Ch ristie est révélé dans deux visions. Ce qui se passe en réalité : Leonard Christie a été abusé par son père pendant son enfance. C’est déjà horrible comme ça, mais si on ajoute que son père l’emmenait dans divers endroit pour que certains de ses amis participent aux viols, on atteint un degré d’horreur difficilement imaginable. Les faits se sont déroulés quand Leonard avait entre 4 et 6 ans. Son père est alors mort dans un règlement de comptes sordide, et Leonard a vécu avec sa mère, ignorante des méfaits de feu son mari. Le petit a enfoui les souvenirs des viols dans son subconscient et a fini par oublier, vivant presque normalement, sinon qu’il fut un enfant très solitaire et peu souriant. (...)
Il y a un an, sa mère est décédée des suites d’un cancer de l’intestin. C’est cet événement qui a réveillé les problèmes psychologiques de Leonard. Il a donc vu un psy, qui a tenté une séance d’hypnose. Sans résultats apparents. Pourtant, l’hypnose a fait ressurgir les souvenirs des viols dans l’esprit de Christie, qui a alors basculé dans la folie psychopathe. Il est retourné sur les lieux des crimes et a repris contact avec les coupables quand cela était possible. (...)
Il a alors décidé de purifier par le feu les endroits où il fut violé. C’est ainsi qu’il a mis le feu à l’immeuble d’Oregon Street, mais par erreur. En effet, cet immeuble ressemble comme deux gouttes d’eau à celui des PJ, et c’est dans ce dernier que Leonard était violé. Et vous l’aurez compris, les abus avaient lieu dans deux stations services, deux centres commerciaux, une banque, un magasin d’instruments de musique, un bar à la mode, un garage BMW et un hangar des transports en commun. Le fantôme de Christie continue donc simplement le travail de purification qu’il s’était fixé. Reste que son dernier incendie sera celui de l’immeuble des PJ, et ce que ceux-ci devraient essayer d’éviter, car il ferait de nombreuses victimes. ARRETER LEONARD CHRISTIE : Espérons-le, les PJ ont maintenant capté le véritable nom du pyromane. Il leur faut maintenant comprendre pourquoi il agit ainsi. Seule une enquête permet d’apprendre les faits de moeurs, qui n’ont jamais été rapportés à la police. Il suffit en fait aux PJ de trouver la dernière adresse de Christie. Il y a cinq Leonard Christie dans l’annuaire. La bonne adresse se situe dans la banlieue sud, à quelques pas de l’arrêt de bus où montaient les cadavres carbonisés dans la vision. L’antre de la bête : La police, sans preuves, ne croira pas les PJ. Et quelles preuves pourraient-ils apporter ? « Un fantôme nous a guidé vers les lieux des incendies et des visions nous ont révélé l’identité du pyromane, qui se trouve être mort lui aussi.». Pas très crédible. Donc les PJ sont seuls à pouvoir enquêter. La maison de Christie est dans la lointaine banlieue de Detroit, là où la campagne commence à reprendre ses droits. C’est un vieux lotissement où se dressent de vieilles maisons de pierre et de bois. (...)
La cave est déjà plus intéressante. Les murs sont couverts de photos des endroits où ont eu lieu les abus sexuels. Christie a aussi griffonné des noms sur le mur. Ce sont en fait les noms de ses violeurs. Une photo du père de Christie est affichée seule et entourée de dessins d’enfants représentant les flammes. Partout est également griffonné le mot « pourquoi ? ». La folie des Christie est perceptible ici. Dans un autre coin de la cave, les PJ trouvent des réserves d’essence et du matériel divers servant visiblement à la fabrication artisanale de napalm (glycérine, paraffine, produits chimiques divers, etc. (...)
Dans le fond du grenier, il est possible de trouver un projecteur et son écran enroulé. Les cassettes sont des enregistrements faits par le père de Leonard lors des abus sexuels. On reconnaît aisément les endroits, et même l’employé du garage BMW, 15-20 ans plus jeune. (...)
Le petit garçon est violé à répétition dans des scénarios qui révèlent l’absolue perversion des coupables. La dernière cassette montre le père de Leonard et ce dernier dans un appartement qui ressemble fortement à ceux de l’immeuble des PJ. Un adulte attend là, et le pè re l’appelle à plusieurs reprises « Jack ». Les deux adultes habillent l’enfant en uniforme d’écolier et on vous passe la suite, absolument ignoble. Les pleurs et les cris de Leonard n’y font rien, il est violé à de nombreuses reprises. Les PJ ont maintenant le prénom du violeur qui habite dans leur immeuble et son visage 15 ans plus jeune. Il leur faut donc le retrouver. Jack : L’immeuble des PJ, rappelons-le, a été évacué par la police. Tout le monde est relogé dans la salle de sport de l’école la plus proche. Les PJ ne connaissent pas de Jack, mais il y a une personne qui connaît tout le monde dans l’immeuble, c’est Rita, la concierge. Il y a trois Jacks dans l’immeuble. L’un deux à 24 ans, à écarter immédiatement. Les PJ n’ont qu’à observer les deux autres pour aisément reconnaître le pervers. (...)
Il a aujourd’hui soixante ans, et s’occupe des oeuvres visant à aider la jeunesse en difficultés. Un terrain de chasse, en quelque sorte. Comment faire ? Le fantôme de Christie désire deux choses : la mort de Jack, et la purification du lieu où il fut abusé. Mais tuer Jack et incendier son appartement ne suffira pas, car Christie ne le saura pas. Il faut en plus de cela contacter le fantôme de Christie et lui dire que la purification a déjà été effectuée. Le plus bel effet consiste à appeler Christie depuis l’appartement de Jack avant de « liquider » l’affaire devant ses yeux. Pour appeler le fantôme, rien de très difficile : une petite séance de spiritisme, et le tour est joué. Evidemment, il faut que les PJ y pensent. Ils pourront aussi tenter de convaincre le fantôme quand ce dernier arrivera pour mettre le feu à l’immeuble. Mais il faudra le repérer et le convaincre alors qu’il est en pleine crise de folie destructrice. Purification : N’oubliez cependant pas que l’immeuble a été évacué. Si Christie met le feu au bâtiment, il n’y aura aucune victime, et donc Jack sera toujours vivant. Christie le sentira et se rendra immédiatement après au centre sportif de l’école pour y bouter le feu, causant plus de quarante morts. Bref, la fin du scénario est très ouverte et dépendra des décisions des PJ, et de ce qu’ils auront compris de l’histoire. Qu’ils empêchent Christie d’incendier l’immeuble et de tuer Jack ou pas, le fantôme de Christie sera libéré de ses attaches et disparaîtra. Néanmoins, l’enjeu est de sauver de nombreuses vies. Le fantome de Leonard Christie : Attributs : Pouvoir 4, Finesse 3, Résistance 4 Volonté : 8 Essence : 10 (Max 15) Initiative : 8 Défense : 4 Vitesse : 17 Taille : 5 Corpus : 10 Attache : Leonard veut purifier par le feu les endroits où il a été abusé et la mort de ses tortionnaires. Influence (Peur zz ) : Sur un test de Pouvoir + Finesse – came du sujet réussi, et en dépensant un point d’Essence, Leo instille une véritable terreur chez un humain. La victime est terrifiée et s’enfuit pendant un tour par succès. Manifestation : En dépensant un point d’Essence, et en réussissant un test de Puissance + Finesse, Leo devient matériel et peut attaquer des êtres matériels, souvent avec son lance- flammes. Il est néanmoins vulnérable aux attaques lui aussi. Attaque Groupement de dés Domm Lance-flammes 7 L. JOHN CORCORAN : L’autre fantôme, quant à lui, n’est toujours pas libéré. Les PJ croiront peut-être cette histoire terminée, mais hélas, pas du tout. Corcoran s’énerve, même, dans son coin, en voyant qu’il n’est pas libéré. Les PJ ont enquêté et libéré son meurtrier, mais pas lui. Alors il va contacter les PJ une nouvelle fois. Un matin, les PJ se réveillent tous ensemble dans l’appartement de Johnny. Identique à la dernière fois, le Oui-Ja est toujours là, prêt à être utilisé. Dès qu’un PJ touche le Oui-Ja, rien ne se passe pourtant. (...)
Il s’attaque aux PJ et n’arrête que quand les PJ disent qu’ils sont d’accord et qu’ils vont révéler la vérité. Cette vérité, c’est évidemment le nom du pyromane. Pour se faire, il faut conduire un journaliste, ou la police, ou les deux, dans la maison de Christie. Les indices laissés là permettront de conclure à la culpabilité de Leonard qui sera révélée dans la presse. Pour conduire quelqu’un là-bas, procurer une des cassettes devrait suffire, avec l’adresse indiquée sur elle. (...)
Les voisins pourraient même témoigner les avoir vu entrer dans la maison récemment. Bref, les ennuis pourraient commencer, mais ceci est une autre histoire. Le fantome de Johnny Corcoran : Attributs : Pouvoir 2, Finesse 5, Résistance 3 Volonté : 7 Essence : 9 (Max 10) Initiative : 7 Défense : 5 Vitesse : 17 Taille : 5 Corpus : 8 Attache : Johnny veut que le nom de son meurtrier, Leonard Christie, soit révélé. Influence (Télépathie zz ) : Johnny influence les rêves et les pensées des PJ. C’est son seul moyen de communiquer, si ce n’est le spiritisme. Manifestation : En dépensant un point d’Essence, et en réussissant un test de Puissance + Finesse, Johnny devient matériel et peut attaquer des êtres matériels. Il est néanmoins vulnérable aux attaques lui aussi. Attaque Groupement de dés Domm Coup 7 C. EPILOGUE : Les fantômes de Johnny Corcoran et de Leonard Christie sont libérés. Espérons que les PJ ont compris le fin mot de l’histoire et qu’ils ont évité aux personnes de leur immeuble de mourir, et au bâtiment de brûler (sinon ils se retrouvent à la rue). Aujourd’hui, les PJ sont reliés par cette histoire étrange, qui n’est sans doute que la première page de leurs aventures fantastiques… Annexes : Spectaculaire incendie Oregon Street : Un immeuble à appartements, situés au 48 Oregon Street, dans le nord de la ville, a été ravagé par les flammes cette nuit. Dix-sept personnes ont payé de leur vie la folie d’un pyromane. C’est aux environs de six heures du matin que les pompiers ont été alertés par un voisin. Dans les trois minutes, les hommes du feu étaient sur place, mais il était déjà trop tard. Des quarante-cinq étages du bâtiment, les dix étages supérieurs étaient en feu. Pour dix-sept personnes, il n’y avait plus rien à fair e. Dix sont brûlées vives ou intoxiquées dans leur sommeil. Mais sept personnes ont préféré sauter dans le vide plutôt que de mourir dans les flammes. Les images des corps tombant depuis le sommet du building rappelaient de manière macabre les images du 11 septembre 2001. Les pompiers ont réussi à évacuer les autres habitants de l’immeuble, mais c’est un goût d’échec qui restait dans leur bouche. Graham Bright, capitaine des pompiers, déclare que ses hommes ont mis plusieurs heures à circonscrire l’incendie. L’enquête est en cours, mais tout laisse à penser que le sinistre serait d’origine criminelle, toujours selon Bright. Soyez assurés que nous vous donnerons plus d’informations sur ce terrible incendie lorsque les enquêteurs livreront leur verdict. J.D. L’incendie d’Oregon Street était d’origine criminelle. Les spécialistes des pompiers l’ont confirmé hier matin, l’incendie de l’immeuble d’Oregon Street qui avait fait 17 victimes le 4 janvier dernier était d’origine criminelle. Graham Bright, capitaine des pompiers du district nord a déclaré hier matin lors d’une conférence de presse que l’incendie de l’immeuble à appartements d’Oregon Street était bel et bien d’origine criminelle, comme semblaient l’indiquer les premiers éléments de l’enquête. Les témoignages et reconstitutions ont permis de découvrir qu’un homme, dont l’identité est toujours inconnue, a pénétré dans l’immeuble portant dans son dos des bombonnes qui auraient pu servir de combustible à un lance-flammes quelques minutes avant le drame. Aucune trace des bombonnes, ni d’une victime ne vivant pas dans l’immeuble n’a été retrouvée, ce qui laisse à penser que cet homme a quitté les lieux après avoir bouté le feu. La police a lancé un avis de recherche, mais les témoignages étant trop vagues, aucun portrait robot n’a pu être dressé. Les familles des victimes devront sans doute patienter encore longtemps avant de voir le meurtrier de leurs proches sur le banc des accusés. J.D. Inauguration d’une stèle commémorative sur Oregon Street. Les familles des victimes de l’incendie inaugurent une stèle commémorative au coin d’Oregon Street. Le drame est encore présent dans toutes les mémoires. Le 4 janvier, l’immeuble du 48 Oregon Street partait en fumée, l’incendie faisait 17 victimes. Aujourd’hui très tôt, les familles des victimes ont inauguré une stèle incrustée des noms et photos des victimes de l’incendie. Familles, qui, soit dit en passant, n’ont toujours aucune nouvelle sur l’identité du pyromane qui aurait mis le feu au building.